Iron & Wine, back to basics avec Beast Epic
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Auteur·ice : Léa Gdn
25/08/2017

Iron & Wine, back to basics avec Beast Epic

Visage iconique dans le paysage  barbu du folk américain (look désormais de rigueur dans le genre musical si l’on en croit les barbes de William Fitzsimmons et Justin Vernon), Sam Beam revient à ses origines en reprenant les rênes d’Iron & Wine et en renouant avec le label Sub Pop. Beast Epic, sixième album du groupe, a en effet un doux goût de souvenirs et de vieilles habitudes.

Une carrière de quinze ans, des collaborations avec de nombreux artistes (on citera récemment Ben Bridwell de Band of Horses nsinsi que Jesca Hoop) et désormais une envie de retour aux sources pour Sam Beam. Retour aux sources musicalement mais également techniquement puisque Beam nous explique avoir enregistré Beast Epic comme à ses débuts “By employing the old discipline of recording everything live and doing minimal overdubbing, I feel like it wears both its achievements and its imperfections on its sleeve” nous offrant ainsi une œuvre honnête et à l’état brut.

Reprenant ici ses anciennes habitudes, le groupe délivre un album sensible et à fleur de peau, aux émotions déjà présentes dans les premiers opus et qui s’intégraient parfaitement à des scènes du petit et grand écran. Le groupe s’était ainsi créé un nom en apparaissant sur des bandes sons de films, notamment sur celle de Garden State de Zach Braff. Après une première écoute de l’album, on peut parier que l’on retrouvera quelques titres sur nos écrans d’ici peu.


Beast Epic
apparaît comme le descendant évolué des excellents The Creek Drank the Cradle et Our Endless Numbered Days, on retrouve la voix douce et calme du chanteur sur des teintes acoustiques de guitares et banjos qui ont fait la renommée d’Iron & Wine. Néanmoins, là où les titres des premiers LP étaient murmurés par Beam, le rythme est ici plus dynamique et enjoué notamment sur About a Bruise et Right for SkyIron & Wine ne perd cependant pas son identité puisque les titres Summer Clouds et Song in Stone nous rappellent les sonorités des morceaux passés et raviront ainsi les fans des premières heures du groupe.

Côté thématique, une impression de transition est donnée dans ce nouvel album. Après nous avoir fait voyager à travers les âges et étapes de la vie, de l’enfant immature devenant adulte dans Upward Over The Mountain, aux prémices de l’amour dans Lion’s Mane puis à la mort dans Naked as We Came. Dans Beast Epic, Beam nous donne plutôt une impression de regard vers le passé et, fort de toutes ces expériences, nous incite à aller de l’avant et grandir à nouveau malgré les épreuves passées : « Where the older songs painted a picture of youth moving wide-eyed into adulthood’s violent pleasures and disappointments, this collection speaks to the beauty and pain of growing up after you’ve already grown up”. C’est en tout cas l’impression donnée par les paroles de Call It Dreaming, premier titre de l’album dévoilé en juin dernier, véritable invitation à tourner la page : “For all the love you’ve left behind, you can have mine”.

On pourrait donc comparer Beast Epic à un vieux pull que l’on adore, un objet familier, confortable et rassurant malgré quelques changements subtils apparus au fil des années. C’est en tout cas le ressenti que j’ai eu en écoutant l’album : le paradoxe du flashback des débuts avec la sensation d’un renouvellement.

Iron & Wine entamera sa tournée dès la sortie de l’album en commençant par les Etats-Unis. Les dates de la tournée européenne seront prochainement révélées.

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