Nos 3 moments à l’Imaginarium Festival
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Auteur·ice : Charles Gallet
07/06/2018

Nos 3 moments à l’Imaginarium Festival

Il y a de cela 10 jours, on est allé en territoire ennemi : la Picardie. On plaisante bien sûr ! Et puis de toute façon, c’est désormais un territoire annexé qui fait partie des Hauts-de-France (oui, on aime voir le redécoupage régional comme un épisode de Game Of Thrones …) Bref, on est donc allé faire un tour à Compiègne pour l’Imaginarium Festival. C’était une première pour nous et en tant que chroniqueurs, on adore découvrir de nouveaux lieux, de nouveaux festivals. On va donc d’abord commencer par saluer l’organisation car quand c’est bien, c’est bien.

Lieu adéquat avec de la place. Les deux scènes sont proches l’une de l’autre, ce qui fait qu’on n’a pas à couper un concert en plein milieu pour ne pas rater le début d’un autre. Très bonne bière (et pas chère), associée à l’obligation de souffler dans un éthylotest avant de partir (la putain de bonne idée quand même, un peu de sérieux quoi !) Bref, un festival carré avec une programmation qui, elle aussi, était aux petits oignons. Si on va vous parler plus longuement de trois moments qui nous ont marqué au cours du festival, on tient aussi à dire qu’on a apprécié à peu près toutes les prestations de ce week-end festif. On s’est laissé embarquer par la disco ensoleillée de L’Impératrice, on a dansé sur les DJs d’Acid Arab et de Polo & Pan et on s’est même un peu laissé piéger par la prestation de Thérapie Taxi (l’auteur de ces lignes tient à vous rassurer : il n’aime toujours pas ce groupe, cependant ils font très bien le taff dans un festival où on ne les écoute qu’à moitié.)

Voici donc, nos trois moments à l’Imaginarium Festival.

  • VALD :

On va donc commencer par le pire. Que les chevaliers de VALD rangent leur épées, on l’aime bien le garçon. Xeu est un album explosif et intense, mais honnêtement elle est loin l’époque de ses concerts explosifs au Grand Mix et à l’Aéronef. Si l’on prend le fait qu’on le compare à Eminem, on peut dire qu’il s’en rapproche grandement au niveau du live, oui, puisque la moitié de son set se fait en playback. Alors certes, le bonhomme ne sait pas chanter. Mais dans ces cas-là, il lui suffit de mieux choisir sa setlist, parce que honnêtement faire un show où l’on passe des bandes et où on ne chante pas, ça ne s’appelle pas un concert mais plutôt un DJ Set. On voudrait clairement lui conseiller d’arrêter de s’épuiser dans des showcases grassement payés en boîte de nuit et de se concentrer à nouveau sur son live. Parce que sa réputation de retourneur de scène commence à prendre sérieusement du plomb dans l’aile. Ou quand le turn up laisse un arrière gout amer de foutage de gueule.

  • Caballero & JeanJass :

Le jour et la nuit. Les deux belges les plus cools du rap ont fait plus que tenir leur rang, ils ont offert un vrai show. Avec une nouvelle mise en scène spécialement créée pour les festivals et la sortie de Double Hélice 3, ils nous ont rappelé pourquoi on les aimait tant. Généreux, drôles, ils nous ont offert une heure de joie et de bonne humeur et surtout un vrai moment de communion avec leur public qui a repris en chœur les hits de leur précédents efforts, que ce soit TMTC, Sur Mon Nom ou On est haut. Ils en ont aussi profité pour présenter leurs deux derniers singles, qui font déjà leur petit effet en live : l’excellent Clonez Moi et Dégueulasse qui porte le cachet Stromae et sur laquelle on a quelques doutes mais qui passe avec une facilité déconcertante en live. Double Hélice 3 sort vendredi, on a hâte.

  • Bagarre :

Allez, on va faire comme si vous ne vous y attendiez pas. Bien sûr que le concert de Bagarre était le vrai évènement de ce week-end musical. Non non, nous n’avons plus aucune crédibilité quand on parle d’eux. On les aime fort, très fort, sans doute trop. En vrai, on était assez curieux. Si on les a vus plus de fois qu’on a de doigts (et bientôt plus de fois qu’on a de doigts et de doigts de pieds), on ne se rappelait pas les avoir vus en festival, ou alors devant un public qui mélangeait des gens qui les aiment et d’autres qui les découvrent. Mais surtout, on n’avait jamais vu Bagarre en plein jour. Résultat ? Si on reste persuadé que la musique de Bagarre est faite pour la nuit, on peut le dire honnêtement (si, si, on vous jure) : ce concert fut apocalyptique. En même temps, on avait fait l’erreur de se placer devant les crash barrières. En 45 minutes, on a donc perdu notre chemise, 3 vertèbres et un genoux. Du chaos naît l’amour, ce fut encore le cas en ce début de soirée du samedi. La communion ultime entre un groupe et un public, un joyeux bordel porté par des chansons qui poussent autant au pogo qu’à la danse. Ecoutez Moi, Mourir au Club, Ris Pas, Le Gouffre… Là encore le contraste avec VALD est assez ahurissant, tant l’on sent que le choix des morceaux est calculé pour offrir un ride de plaisir pur, concentré, sans réelle pause. Et si la voix de La Bête lui a joué des tours, il l’a achevé avec bonheur sur La Bête Voit Rouge. Ou quand le turn up transpire l’amour.

 

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