Quatre ans après leur excellent premier album, “Crack My Bones”, Benjamin Lebeau et Guillaume Brière viennent remettre une couche avec “Chemicals”, une petite bombe signée sur LABELGUM. Chronique de 10 morceaux éclectiques et parfaitement léchés.
“Submarine” ouvre le bal. Planant, aquatique et empreint de douceur, Blaine Harrison de Mistery Jets vient faire décoller ce premier titre. Une ambiance rêveuse aux accents new wave psychédéliques.
On a à peine le temps de se poser que la deuxième piste se lance et on retrouve la voix d’Esser, déjà présent sur “Crack My Bones”. “Made For You” est une ballade pop alternative qui nous fait hocher la tête avec ses synthés élégants.
Changement d’ambiance, on arrive sur “Drifted” et ses basses acides dignes de l’âge d’or de la trance anglaise des 90’s. Sage vient apporter sa touche de douceur avec sa voix et son piano. On assiste à une rivalité constante entre électronique et organique. Mention spéciale pour le clip.
On glisse sur “Lost In London”. On avait repéré que Petite Noir était aux commandes sur la tracklist, on était impatients du coup. Et on a eu raison parce qu’on a certainement le meilleur morceau de l’album selon nous. Rythme hypnotique, voix entêtante, touches cold wave, on est aux anges.
On retrouve Blaine Harrison sur “Vortex Of Love”. Ce cinquième titre est résolument plus pop et aérien que les autres, on notera les cuivres de l’outro qui se démarquent et qui apportent une dimension épique à la production.
On est déjà à mi-chemin de l’écoute de ce deuxième album, il est temps de changer à nouveau de style. Ça tombe bien Esser revient avec “Us And I” pour vous mettre une claque électronique. Un titre entrecoupé de sonorités club voire technoïdes. Au passage, en live on se prend une encore plus grosse claque.
On se remet de nos émotions et Postaal nous ramène la pop électronique de “Give It Away”. Pas la peine de l’écouter plus d’une fois pour l’avoir dans la tête toute la journée mais c’est pas pour nous déplaire !
“15 Instead And Brown”, c’est l’heure pour Mikill Pane de débarquer pour nous parler de son dealer sur des nappes ambiantes. Le rythme s’emballe pour partir sur une grime industrielle entraînante. Puissant.
Ils avaient fait leur grand retour en nous livrant cette pépite en premier single, The Shoes nous livre “Feed The Ghost”, une collab’ sombre entre Amateur Best (qui sort son premier album aujourd’hui), Blue Daisy et Black Atlass.
Arrive “Whistle”, le seul titre sans featuring pour clôturer “Chemicals” et de quelle manière ! Un morceau raffiné, plein de poésie électronique.
On dit souvent que le deuxième est le plus difficile, qu’il est souvent moins accessible, le duo rémois vient ici démontrer qu’ils sont l’exception qui confirme la règle. Ils ont pris leur temps pour nous servir un album de très haut vol et sont passés directement à la case de l’album de la maturité.
PS : On les a croisé au festival Elektricity et on peut vous assurer que le live est magique. Ils seront de passage à l’Olympia le 18 novembre et à l’Aéronef le 20 !
Photo : © Justine Targhetta
A découvert ses premières addictions sur les lignes des Libertines ou encore des Strokes. Lâche temporairement et périodiquement les médiators pour les nappes électroniques.
