C’est le cœur lourd et les mélodies du duo légendaire dans la tête que l’on se fait à l’idée : Daft Punk, c’est fini. Après 28 années à révolutionner le petit monde de la musique électronique, le duo parisien a annoncé dans une vidéo intitulée Epilogue la fin d’une ère. I’m not crying, you’re crying.
Extraite de leur film Electroma sorti en 2006, la vidéo de près de huit minutes nous offre une scène déchirante dans laquelle le célèbre tandem – Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo à la ville – se dit au revoir. Pleine de symboles, la séquence semble confirmer la rupture du groupe. Une nouvelle officialisée dans la journée dans les colonnes de Pitchfork par leur attachée de presse Kathryn Frazier, qui n’a pas souhaité donner plus de détails quant à cette décision. Invités et samplés par les plus grand·es (de The Weeknd à Kanye West en passant par le groupe Parcels) les producteurs français auront su s’affirmer rois d’un genre pluriel – entre disco, electro et funk. Adulés pour leur contribution pharaonique à la scène électronique actuelle, leur esthétique futuriste infaillible et leur mysticisme intriguant, les Daft Punk auront comptabilisé quatre albums studio depuis leur introductif Homework en 1997 et son monument Around The World. C’est également à travers la bande-originale de la superproduction Disney TRON : Legacy en 2010 que se cristallisait « l’esprit Daft Punk« .
Leur dernier album en date Random Access Memories (écrin des incontournables Get Lucky, Instant Crush ou encore Lose Yourself to Dance) se verra attribué le prix d’Album de l’Année aux prestigieux Grammy Awards de 2014. C’est d’ailleurs de ce disque qu’est extrait le morceau Touch, que l’on peut savourer dans sa version orphéonique à la fin de leur message d’adieu. En laissant derrière eux cet héritage discographique colossal, les Daft Punk n’ont pas fini d’influencer la musique d’aujourd’hui et de demain. Merci pour le voyage.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.
