Deux ans après la sortie du fabuleux Tasmania, la formation originaire de Perth en Australie sort son neuvième album chez Spinning Top Records, ce vendredi 1er octobre. Intitulé très sobrement 9, il en contient également neuf. Et on ne va pas vous mentir, c’est un régal. Installez-vous confortablement et laissez-vous porter.
Le 1er octobre dernier, sortait 9, dernière merveille du groupe de rock psyché Pond. Deux ans après Tasmania, sorti en 2019 chez Marathon Artists (label basé à Londres hébergeant entre autres Courtney Barnett), ils sortent enfin ce neuf titres composé de véritables pépites. Après un teasing avec les titres Human Touch, Toast, Americas Cup, et Pink Lunettes regroupés dans un EP sorti en septembre, où les clips offrent chacun un univers aussi décalé que son chanteur, mais toujours avec autant d’humour. De quoi ravir les fans de la première heure.
Allbrook nous avait pourtant déjà habitué à ses clips complètement wtf avec son tube Paint Me Silver sorti en avril 2017, mais aussi avec Man it feels like space again (2015) non loin du court métrage d’une durée de 8 minutes 21 secondes qui faisait intervenir les années 70, une sorte de muppet show et un spectacle pour enfants qui prend un tournant dramatique au fil de la vidéo.
Sorti en mai dernier, le clip déjanté de America’s cup, montre un champion vêtu d’une combinaison argenté, des signes 9 se baladent à mesure que la vidéo avance. Bref, on reconnaît bien la patte de l’artiste.
Formé en 2008, Pond voit le jour à Perth (Australie) avec à sa tête le déluré Nicholas Allbrook aux côtés de Joseph Watson et Joe Ryan. La rencontre entre Nick et Jay se fait au sein de Tame Impala, qui conduira Jay à jouer dans les deux groupes jusqu’à maintenant. En 2009 ils sortent Psychedelic Mango, leur premier album. Puis, huit autres albums sortiront, dont Kevin Parker aura sa part de contribution à la batterie de 2009 à 2011 et à la production et au mix de 2012 à 2019. Pas étonnant donc qu’on remarque certaines similitudes dans les morceaux des groupes de Nick et Kevin.
Nick et sa bande ne sont d’ailleurs pas les seuls sur ce filon puisque que dans le genre psyché, australien et espiègle, nous avons les excellents Tame Impala et King Gizzard 1 The Lizard Wizard. À croire que l’Australie y serait pour quelque chose.
Des pépites, vous disait-on en ce début d’article, il y en a quelques-unes. Song for Agnes, pour commencer : premier titre, débutant avec un chœur d’enfants croirait-on, puis se distingue la voix de la douce Halo Maud qui répète un refrain groovy, enfin entre la voix du leader de Pond. Très pop, c’est sans doute le meilleur titre pour mettre le nez dans l’album et donner le ton. America’s Cup et son refrain entêtant. Enfin vient Toast, qui n’est autre que le titre de clôture. Avec son rythme plutôt lent et ses mélopées, on pourrait presque danser un slow dessus. Parfait pour mettre fin au voyage dans lequel les Australiens nous avaient embarqués.
Ce disque semble être un savant mélange entre l’indie pop et le rock psyché aux accents groovy. Ce qu’on retiendra, c’est qu’il donne instantanément envie de se trémousser et qu’il donne un peu de lumière et de chaleur en cet automne tandis que les températures chutent peu à peu.
Je passe le plus clair de mon temps à faire des playlists. Je ride aussi les océans.
