| Photo : Kévin Besse & Less
Après la sortie de son projet heiwa : la plaine en 2024, NAEKO continue de dévoiler sa patte artistique hybride et non conventionnelle avec son dernier single sorti vendredi dernier, MOURIR POUR MIEUX RENAÎTRE. Si la renaissance est le thème principal du morceau, l’artiste lui-même participe à la renaissance de la musique pop en cassant ses codes et en brisant les frontières entre différents genres musicaux.
Remontons le temps. Dans les années 60, la musique pop est née comme un sous-genre du rock. Elle est caractérisée par des sonorités mélodiques et des harmonies vocales. Avec le temps, elle s’est petit à petit éloignée de son parent et est devenue la musique de la bonne humeur, celle qu’on aime chanter à tue-tête en karaoké avec nos potes.
Même si on continue à être attaché·es aux hits des stars de la pop, qu’en est-il des musiques qui reflètent nos pensées les plus sombres et intimes ?
Si la musique est censée être le reflet de la société, les artistes font le pas de s’ouvrir de plus en plus sur des sujets plus troublants et personnels. C’est dans cet élan qu’est né le mouvement anti-pop avec notamment l’émergence de Joji en 2017, ancien youtubeur du nom de Filthy Frank. En France, ce sont des artistes comme GENIIE ou NAEKO qui se sont emparé·es du genre.
@naeko_music Réponse à @Navy_zl j’ai eu l’occasion de répondre à cette question il y a quelques mois lors de ma première itw! Aujourd’hui j’ajouterais aussi que la plupart du temps on conserve aussi un coté + naturel dans la voix, et que des artistes comme Brakence s’inscrivent très bien dans les deux mouvements !! Sinon pour se faire une idée go écouter la playlist anti pop de @Spotify ou un de mes derniers projets #newmusic #tiktokmusic #antipop #hyperpop #naeko ♬ le son de l’âme – NAEKO
En contraste avec la pop, l’anti-pop met l’accent sur des textes plus tristes, introspectifs et mélancoliques. Le genre musical en lui-même se trouve à la rencontre d’une multitude d’influences, de la pop au rock, en passant par l’électro et le rap, dans le but d’être totalement à contre-courant.
Au-delà d’être un style musical, c’est un mouvement qui redonne sa place aux émotions qu’on redoute le plus. Le titre de ce dernier morceau de NAEKO illustre parfaitement cette essence de l’anti-pop, avec l’utilisation de termes forts de sens.
Il n’y a pas d’ordre sans chaos, de chemin sans chaos
Plus de lumière tout là-haut quand j’ai besoin d’elle
Le clip, réalisé par Kévin Besse, met en scène une ambiance contrastée : l’obscurité de la chute et du chaos en opposition à la lumière de l’espoir et de la renaissance. Que ce soit dans les images ou dans la musicalité, MOURIR POUR MIEUX RENAÎTRE nous replonge dans la phase emo de notre adolescence mais dans un contexte plus actuel, comme si on reconnectait différentes versions de nous-mêmes. On entend un mélange entre post-hardcore et des sonorités électroniques saturées. On voit un tableau médiéval dans un cadre naturel et familier, qu’on aime explorer lorsqu’on a besoin de s’aérer.
En fin de compte, peu importe la pluralité des influences et des styles musicaux, le plus important pour un·e artiste c’est de faire ce qui lui plaît et ce qui lui ressemble. NAEKO semble se retrouver dans le style qu’il incarne et apporte une diversité de plus dans le paysage musical actuel. Pour le découvrir sur scène, rendez-vous aux festivals Décibulles et Cabaret Vert !
Mélomane en quête d’émergence, amoureuse du rap et des mélodies alternatives.
