Après un premier album intitulé The Dog and The Future sorti en 2018 et quelques singles sortis ces dernières années dont The Visit – le dernier en date -, le duo parisien s’octroie ce tout nouveau disque en ce 20 janvier 2023, Player Non Player, à paraître chez Cracki Records.
Après avoir parcouru les lieux alternatifs et les petits festivals qui leur tenaient à cœur, Agar Agar délivrent ici un tout nouvel album à paraître ce 20 janvier 2023 et s’embarquent pour une tournée européenne. Player Non Player, nom de l’album et du jeu vidéo – car oui, il y a aussi un jeu vidéo – parle tour à tour de l’intrusion dans l’intimité, du besoin de s’échapper des frontières finies, ou encore de dragons. Un beau programme, en somme sorti chez Cracki Records (Saint DX, Isaac Delusion). Et c’est exactement ce que nous évoque cette nouvelle fournée de titres, plus brillants les uns que les autres. Un disque empreint d’une certaine forme de morosité, mêlée à quelques expériences sonores et vocales (on pense à Crave qui rappelle lui-même les non moins connus Crystal Castles), marque de fabrique du duo. Ici encore, le groupe nous offre ce qu’il sait faire de mieux. Il ne faut pas non plus oublier que ces 12 chansons habillent une expérience visuelle et sonore immersive, ici, un jeu vidéo développé par la talentueux Jonathan Coryn. Voyez par vous-même :
Un « jeu en monde ouvert où vous rencontrerez quatre personnages énigmatiques, vivant ensemble dans une villa. Vous pourrez les apprivoiser et comprendre progressivement leurs désirs. Votre objectif principal sera de les aider à réaliser leurs rêves, ce qui débloquera des clips interactifs tirés de la musique de notre prochain album », pouvait-on nous expliquer dans un communiqué de presse, à propos du jeu vidéo. Mais revenons un peu aux morceaux. Grass ouvre superbement la voie, promettant à coup sûr un tube, suivi de The Visit, qui lui aussi a le chic pour rester en tête (Dieu merci, on aura le droit de le performer avec brio, bien entendu, grâce au clip/karaoké). S’ensuivent les autres morceaux, tous plus séduisants les uns que les autres, puis vient Dragon, sorte d’intro suspendue, lente, offrant la voix de Clara Cappagli et la prod d’Armand Bultheel en homophonie, pour ne faire plus qu’un, comme pour préparer son successeur, le très beau Dragonlie. S’achevant sur It’s Over, pour qu’il n’y ait pas de doute, Player Non Player a le mérite de nous faire douter entre rêve et réalité, une fois de plus un beau voyage sonore.
Je passe le plus clair de mon temps à faire des playlists. Je ride aussi les océans.
