BOY confirme sa perfection avec We Were Here
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Auteur·ice : Fanny Ruwet
18/10/2015

BOY confirme sa perfection avec We Were Here

S’il vous faut un album de voyage, il est ici. Si vous avez besoin de partir loin, de vous vider la tête en vous laissant avaler par un disque non seulement transcendant et passionnant, mais surtout, profondément beau : le groupe BOY signe votre BO personnelle  avec We Were Here.

Le défi était pourtant difficile à relever. Après un premier album aussi incroyable que Mutual Friends (2011), le duo féminin germano-suisse devait faire des merveilles pour lui donner un successeur à la hauteur. Sur ce deuxième opus, moins de coups de coeur fulgurants comme on pouvait en avoir sur Mutual Friends pour Waitress, Army, Little Numbers, ou Oh Boy (même si tous les morceaux sont proches de la perfection, avouons le). Non, We Were Hère, lui, est plutôt un tout. Une mise entre parenthèses du monde, un état d’esprit général dans lequel on se laisserait glisser au moins pour les mille prochaines années.

Le single éponyme We Were Here, dévoilé il y a quelques semaines, est sans aucun doute l’un des plus beaux morceaux du disque et l’introduit à la perfection. Il ne fait pourtant qu’ouvrir la voie à d’autres oasis de douceur : difficile de dire ce qu’on préfère entre les refrains accrocheurs de Fear et Hit My Heart (sur laquelle on retrouve Thomas Hedland de Phoenix à la batterie), les arpèges  et la montée en puissance transcendante d’Hotel, les pics émotionnels de No Sleep For The Dreamer ou simplement la voix de Valeska  Steiner, douce et espiègle à la fois, qui nous guide tout au long du disque. Impossible de ne pas mentionner également le songwriting, qui nous sidère un peu plus à chaque morceau.

We Were Here est donc un véritable break from life dont le seul défaut est finalement sa durée  puisqu’après 36 minutes à peine résonnent déjà les dernières notes de l’onirique Into The Wild. Impossible de ne pas en vouloir toujours plus.

Pour voir le groupe sur scène, ça se passe au Botanique le 19 octobre et au Café de le Danse le 21 du même mois. L’album, quant à lui, en est écoute sur Spotify et Deezer.

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