Il existe une légende urbaine qui dit que les lundis sont des jours pourris. On en a fait des memes, on l’a dit et répété, on se l’est incrusté dans la tête jusqu’à transformer cette idée en loi presque physique. Pourtant nous on ne croit pas à ce genre de superstition et la preuve la plus éclatante qu’on peut vous donner, c’est le concert de Carly Rae Jepsen en cette fin de mois de mai ensoleillée.

“Mais j’ai une question vraiment sérieuse pour vous : Qu’est ce que vous faites là ? Ça vous ressemble tellement pas“. La question était légitime, elle était posée par la représente presse pour le web du label de Carly Rae Jepsen, étonnée qu’elle était de nous voir à ce concert. Un sourire en coin, un brin amusé, on lui répond par cette pirouette toute trouvée “Après tout pourquoi pas, non ?“. Ben oui, pourquoi pas. On se voyait mal expliquer notre présence ce soir-là puisqu’on avait nous même pas vraiment de réponse définie. On a vu le concert passer dans le fil promo de nos nombreux mails et on a eu envie d’y aller, sans doute attiré par l’idée de croiser une popstar américaine dans un lieu intimiste (un peu comme lorsqu’on était aller voir Billie Eilish à La Cigale). C’est aussi simple que ça et c’est finalement une raison parfaite. Résultat, on a bien fait de se déplacer puisqu’on a assisté à un fort joli moment.

Alors oui tout était réglé comme une montre suisse, la setlist, les remerciements, les musiciens, les lumières… Un vrai show à l’américaine quoi. Mais l’essentiel était ailleurs, l’essentiel était dans les sourires. Car c’est ce qu’on retiendra de cette soirée avec Carly Rae Jepsen, les sourires : le sien, le notre et celui de tous les gens autours. Une bulle de légèreté dans un monde pas toujours rose, 1h15 enchantée pour recharger des batteries qui sont parfois bien vides, voilà ce que propose la canadienne. Son nouvel album Dedicated sous le bras (qu’on a eu la curiosité d’écouter et dont on vous parlera sans doute bientôt), elle nous a proposé un show réjouissant, tout en énergie et en bonheur. Pas vraiment de pause, tout s’enchaine et on réalise une chose : Carly Rae Jepsen n’est pas la jeune femme d’un seul tube. C’était un peu une découverte pour nous, pas vraiment pour son public qui reprend en cœur toutes les chansons, qui danse et qui réagit au quart de tour à la moindre note. Alors oui il y a aura bien sûr l’imparable Call Me Maybe, dont on apprendra dès les premières notes du set qu’elle sera jouée en septième pendant le show, mais au-delà de ça, la discographie de la jeune femme est bourrée de tubes tout aussi dansant, tout aussi sucrés, tout aussi bon au final.

Que ce soit avec des danses à l’énergie folle comme Now That I Found You, Boy Problems ou encore Want You In My Room ou lorsqu’elle ralentit le rythme pour se tourner vers l’émotion et la douceur avec E.MO.TION, Gimmie Love ou When I Needed You, Carly a raison sur toute la ligne et emporte avec elles ses fans acquis à sa cause mais aussi les pseudos critiques cyniques que nous pouvions être à notre entrée dans la salle. Une parenthèse enchantée qui prouve une nouvelle fois que la musique n’a ni frontière, ni genre et qu’elle convainc tout le monde à partir du moment où elle est partagée avec amour et générosité. Qu’est-ce qu’il nous reste à dire ? Peut être tout simplement merci Carly, tu as ensoleillé notre lundi.

Bonus : les photos du concert par Alphonse Terrier

Charles Gallet

Futur maître du monde en formation.
En attendant, chevalier servant de la pop francophone.