Célia Millat illumine cette rentrée avec l’Astéroïde
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Auteur·ice : Lisa Margaux Omri
01/10/2020

Célia Millat illumine cette rentrée avec l’Astéroïde

Ce 10 septembre sortait l’Astéroïde, le deuxième EP de Célia Millat. Six titres, entre poésie et mélancolie, qui nous transportent dans un univers débordant d’émotions multiples. Entre joie et peine, entre ballades et sonorités pop, la chanteuse nous ouvre les portes de son quotidien, de sa vie et de ses souvenirs. Déjà en 2017 Célia Millat faisait parler d’elle avec le titre La vie douce, sélectionné pour intégrer l’album Renaissance du groupe Pépite. En 2018, elle réalise son premier EP solo, 2017, qui se démarque par ses mélodies à la fois douces et épurées. Compositrice, interprète, réalisatrice, scénariste… La chanteuse ne cesse de nous surprendre par sa créativité débordante et son talent indéniablement présents dans chacun des projet qu’elle entreprend.

Une réalisation à quatre mains

C’est d’abord seule que Célia Millat commence à travailler sur la composition des maquettes, avant que Jean Thevenin aka Jaune ne la rejoigne dans cette belle aventure musicale : “J’ai adoré son travail et sa sensibilité. Nous avons donc passé plus de 120h en studio pour créer l’Astéroïde. Ces moments de co-création resteront pour moi les meilleurs souvenirs de tout le processus de réalisation”. Une collaboration très réussie puisqu’on retrouve sans difficulté la délicatesse et la poésie de Célia, mêlées aux touches électroniques dream pop de Jaune. Un résultat toute en légèreté, notamment dû à la grande sensibilité du musicien.

Un voyage dans le temps

On retrouve particulièrement cette sensibilité dans les titres Réveille-toi ou le Grand 8, qui nous invitent à la nostalgie de la grande époque où Véronique Sanson et France Gall envahissaient nos ondes radio : “Je suis très fan de France Gall et de la chanson française des années 70/80 en général. Je me laisse forcément influencer par toutes ces mélodies, mais je ne cherche pas à ressembler à qui que ce soit” précise cependant Célia Millat dans notre interview, qui préfère “se laisser porter par ses instincts” à la fois pop et mélancoliques.

L’Astéroïde

L’Astéroïde est sans doute l’exemple type de cette “mélancolie-pop”. Cette chanson pétillante et pleine de vérités ne devait initialement pas paraître sur le disque. Une première version a été enregistrée et éditée avant même que Célia Millat ne commence le travail des maquettes. L’Astéroïde a finalement été retravaillé pour devenir un titre majeur de l’EP : “C’est Amaury Ranger, qui a fait les basses sur plusieurs morceaux, qui m’a conseillé de le mettre sur le disque. J’ai suivi son conseil tout en le ré-enregistrant dans une version beaucoup plus dansante et rythmée, pour en faire un des morceaux forts de l’EP.” L’artiste ajoute que cette chanson a marqué la fin d’un cycle et le début d’un autre : “C’est après l’avoir composée que j’ai décidé de ne plus attendre des autres dans ma musique et de réaliser mes propres projets. Il est finalement la base de ce long processus créatif.”

Le Grand 8

Le Grand 8 est quant à elle une merveilleuse métaphore de la jeunesse et de l’insouciance “du temps qui passe à la vitesse d’un tour de grand huit”. Célia Millat doit la naissance de ce titre à Fortune Collective, dont le concept est la création d’une compile autour d’une photo. Chaque artiste dispose alors d’une semaine pour envoyer une maquette sur le thème de l’image partagée. C’est la photo d’un parc d’attraction, alors tirée au sort à ce moment-là, qui a inspiré le morceau. La chanteuse a immédiatement fait le lien avec son enfance : “J’ai tout de suite pensé aux après-midi passés à la fête foraine avec ma grand-mère et ma cousine quand j’avais 15 ans, des instants gravés dans ma mémoire.” Le Grand 8 devient alors une poétique machine à remonter dans le temps : Le grand 8, c’est le souhait de se téléporter dans un souvenir, pour quelques heures, réentendre la voix et le rire d’une personne qui nous manque, un peu comme dans le film « Camille redouble » de Noémie Lvovsky, que j’adore.”

Besoin d’amour

C’est bien d’amour dont la chanteuse parle ici, ou plutôt des jours qui suivent une rupture. Ce sentiment de solitude qui vous inonde et qui vous fait croire que vous êtes seul au monde, Célia Millat l’a magnifiquement retranscrit dans cette chanson qui raconte avec justesse aussi bien la magie des premiers jours que le désespoir qui s’ensuit. L’amour comme un vertige, comme une drogue qui nous pousse parfois à ne pas choisir la bonne personne. Besoin d’amour narre la dépendance affective de la plus poétique des manières.

La Pluie

Enfin, La Pluie, dernier morceau, lui a été proposé par François Marry. Initialement composée en duo avec Mark Daumail pour Françoise Hardy, La Pluie est parfaitement interprétée par Célia Millat. Cette ballade entêtante résonne comme un véritable dénouement : “Il me semblait que ce morceau était une jolie conclusion de l’EP et à la fois une ouverture, qui me ressemblait par sa douceur et la nostalgie heureuse qui s’en dégageait.” Une chanson à écouter depuis son lit, en regardant la pluie tomber… 


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