Don’t play the fool with Rival Sons!
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Auteur·ice : Rédaction
10/07/2015

Don’t play the fool with Rival Sons!

Alors qu’ils sillonnent actuellement le Benelux avec une date il y a quelques jours en première partie d’AC/DC (excusez le peu), les Californiens de Rival Sons ont sorti il y a juste un mois leur nouvel album intitulé « Great western Valkyrie ».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe met les petits plats dans les grands dès le début sur l’explosif « Electric Man », concentré de rock’n’roll sauce stoner au riff implacable et efficace avec la voix de Jay Buchanan qui saupoudre l’ensemble instrumental qui n’est pas sans rappeler quelqu’un mais on y reviendra plus tard… On sent votre impatience !

De cet album se dégage une certaine intensité, quelque chose de nerveux qui pousse l’auditeur à en vouloir plus, un peu comme un thriller duquel on tente de démêler l’intrigue avec les indices déjà semés, mais cette intensité le rend captivant. Vocalement, Buchanan réalise un travail d’orfèvre au point de ne (presque) plus faire qu’un avec la guitare de Scott Holiday lors de ses petites séances de vocalises comme sur le mystérieux « Rich and the poor ». Ses envolées font planer, son timbre fait rêver mais surtout, sa voix crée des histoires dans lesquelles on veut rentrer.

rival sons 3

Pour certains titres, les textes laissent place à l’imagination par l’usage de certains doubles sens comme sur « Secret » et sur d’autres la répétition permet le matraquage avec le retour d’une même phrase ou d’un refrain complet à différents moments de la piste, c’est le cas avec « Electric Man » ou « Play the fool » par exemple. Même si l’usage de cette répétition est intéressant pour faire passer un message principal (subliminal ?), il y a toutefois cette idée de simplicité dans laquelle le groupe doit faire attention de ne pas plonger à l’avenir.

Au niveau de l’instrumental, le travail aussi est d’une bien belle qualité. Certains morceaux sonnent bien gras, à la limite du stoner rock de Triggerfinger mais ont, eux, une certaine mélodie qui tend surtout vers le blues rock, un véritable mélange des genres américains guitaristiquement parlant (la création d’adverbes est autorisée sur cet article). Toutefois, cet opus se clôture d’abord sur le magnifique slow qu’est « Where I’ve been » et sur le mystérieux « Destination of course » qui sont donc deux perles de douceur respectivement de 6min18 et 7min06 où tous les instruments y passent ; la basse de Robin Everhart donne du punch à cette fantastique guitare et la batterie de Michael Miley dirige le tout à la manière d’un métronome déchaîné.

Tous ces ingrédients réunis donnent donc un album plus que réussi ! Mystérieux et puissant à la fois, les Californiens de Rival Sons ont, six ans seulement après leur formation, déjà tout des grands et ont déjà trouvé leur style en imposant cette patte qui risque de se faire entendre encore durant de longues années ! Cependant, cette patte n’est pas unique puisque l’ensemble de « Great western Valkyrie » rappelle à plusieurs reprises « Lazaretto », le dernier album d’un certain… Jack White, mais arriver à ressembler à ce grand monsieur du rock est déjà un bel exploit pour un groupe encore jeune