Dans ce climat anxiogène, une petite bulle d’air et d’évasion nous a été offerte par le duo belge Glass Museum. Ambiance feutrée et intimiste, ce jeudi, alors qu’Antoine Flipo et Martin Grégoire nous ont présenté lors d’une Live session Iota, un titre accompagné du talentueux Pierre Spataro, saxophoniste du collectif jazz Commander Spoon, à découvrir en exclusivité sur La Vague Parallèle.

Présent sur leur prochain album Reykjavik, qui paraitra le 27 mars prochain, ce morceau nous met l’eau à la bouche tout comme le single Abyss sorti en février dernier. Avec cet avant-goût, nous nous faisons une belle idée de cet autre voyage que sera leur nouvel album. La sortie du disque est prévue fin du mois et, avec cette nouvelle beauté symphonique qui coupe le souffle, l’impatience est à son comble.

Concentré·es, comme ils le sont sur leurs instruments, nous retenons notre souffle avec la splendeur des premières notes jouées au piano classique. Arrive alors cette batterie plus franche qui les accompagne et nous invite au voyage. Le titre renvoie lui-même à des consonances méditerranéennes et vers un ailleurs, car Iota est la neuvième lettre de l’alphabet grec. Dans la langue française, un iota désigne une chose infime, un tout petit détail. C’est peut-être de ça dont on a besoin dans la vie : se concentrer sur les choses les plus simples, les plus infimes, les plus évidentes, comme un délicieux morceau de musique authentique.

Avec ce titre inspirant, nous prenons le temps d’être hors du temps. Nous sommes comme absorbé·es par ce parfum délicat de vacances. Le piano peut, certes, être un instrument mélancolique, mais ici il n’en est rien. Agrémenté de batterie et de saxophone, il s’entremêle dans une mélodie enivrante, envoûtante qui fait jaillir en nous l’émotion. Ce joli trio nous tient en haleine. Les petits coups d’œil entre musiciens et petits sourires nous font part de leur symbiose et de la connexion entre eux et leur instrument. Les trois artistes nous donnent envie d’être là tout près d’eux, et d’apprendre à jouer de ces trois beaux instruments, pour vivre la musique encore plus intensément. Iota est donc un morceau idéal pour s’évader et laisser son esprit divaguer au rythme de ces notes jazzy orientales. Encore une fois, ils nous offrent quelque chose de magique, un bol d’air exaltant qui fait le plus grand bien.

Nous avons hâte que leur tournée européenne commence avec leurs prochaines dates, ce mois-ci en France et en Belgique. Avec ce genre de pépite, le live s’apparente à un souffle coupé et des frissons à chaque note jouée. Hautement conseillé !

Manon Wesel

Attirée par la musique qui me rend vivante, me transporte et m’anime.