Focus : 10 artistes à ne pas rater au Festival Beauregard
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Auteur·ice : Charles Gallet
20/06/2019

Focus : 10 artistes à ne pas rater au Festival Beauregard

Du 4 au 7 juillet 2019, le Festival Beauregard est de retour en terre normande pour célébrer sa 11ème édition. Désormais bien installé sur quatre jours, le festival offre une programmation éclectique et qui réussit avec bonheur à offrir des artistes et des héros musicaux pour tous les âges et tous les genres. On vous a sélectionné 10 artistes, entre jeunes pouces et valeurs sûres qu’on ne ratera pas chez l’ami John.

 

Limp Bizkit (4 juillet)

Oui le choix est audacieux pour un premier artiste à mettre avant. Mais la personne derrière ce clavier est trentenaire, elle a donc grandi à l’époque bénie du néo-métal tout puissant et de l’amour infini que l’on pouvait tous porter à Chocolate Starfish and the Hot-Dog Flavored Water. On aime tellement la bande à Fred Durst qu’on a même une petite affection un peu honteuse pour leur version de Behind Blue Eyes. Au-delà de ça, les floridiens restent des très bons clients de festival et avec des titres comme Take A Look Arround, Rollin’ ou My Way, on est dans la certitude de voir le public se retourner et pogoter sans retenue. Un moment de nostalgie mais surtout le genre de groupe capable d’unir une foule autour de sa musique. 

Bernard Lavilliers (5 juillet)

Un héros. Une légende. Un homme engagé. Voilà comment on pourrait facilement définir Bernard Lavilliers. Malgré le succès et la reconnaissance bouillonne encore et toujours cette rage et cette envie d’en découdre. L’homme a tout vécu, a tout fait, a tout vu (demandez donc aux Fatals Picards) et reste ce manieur de mots magnifiques, toujours (im)pertinent, toujours vrai, toujours grandiose. Un concert de Bernard Laviilliers est une aventure autant qu’un voyage, un moment sans doute suspendu où la poésie croise la violence, l’amour et le métissage. Un moment unique en somme qu’on ne ratera pour rien au monde.

The Hives (6 juillet)

On espère que le château de Beauregard a des bases solides car la tornade Howlin’ Pelle Almqvist risque de sévèrement faire trembler le tout. Le meilleur groupe de rock’n’roll au monde (autoproclamé) débarque donc en terres normandes pour montrer qu’en Scandinavie aussi on sait faire monter la température. En noir et blanc, le gang de Fagersta a récemment annoncé son retour avec l’excellent I’m Alive. Ils sont vivants donc et vont vous le prouver avec un paquet de titres ravageurs, de Tick Tick Boom à Walk Idiot Walk en passant par les classiques Main Offender et a.k.a. I-D-I-O-T, on s’attend, comme à leur habitude, à un vrai moment de live, puissant, réjouissant et dansant. Ça va secouer, et on ne demande que ça. 

Rendez-Vous (7 juillet)

Vous pensez que le dernier jour d’un festival est fait pour se reposer en s’allongeant tranquillement dans l’herbe pour regarder les concerts d’un œil semi-ouvert ? On peut déjà vous dire que ce ne sera pas le cas à Beauregard. Programmé en fin d’après-midi, Rendez-Vous risque d’en réveiller plus d’un. Bien loin de l’image 80’s qu’on souhaite tant leur coller, le désormais quintette joue plutôt dans la case de l’anti-nostalgie, traçant son propre chemin loin des attentes qu’on place en eux. Superior State était sans doute un des albums les plus puissants et brillants de 2018 et Rendez-Vous l’un des groupes les plus excitants à voir en live de mémoire récente et donc un Rendez-Vous à ne manquer sous aucun prétexte. Si vous nous cherchez, on sera au milieu des pogos et on espère clairement tenir la Distance.

 

Flavien Berger (6 juillet)

Puisqu’on parlait d’albums qui avaient marqué l’année 2018, il est temps de vous parler de celui qui a mis tout le monde d’accord, que ce soit le public, les journalistes et ses camarades musiciens. Avec Contre-Temps, Flavien Berger nous a offert un album comme un labyrinthe, une expérience d’alchimiste grandiose qui nous invite à nous questionner sur le temps qui passe, mais aussi sur le quotidien où tout ralentit et s’accélère. En live, le bonhomme vient accompagné de ses fantômes, joue avec ses titres comme d’autres s’amusent avec des jouets, il les réinvente, les manipule et les malaxe tant et si bien qu’un live de Flavien Berger en devient une expérience unique qui nous attire encore et toujours à retourner le voir.

 

We Hate You Please Die (5 Juillet)

Rouen terre de rock ? On va finir par le croire, on connaissait déjà MNQNS (présent sur le festival le 4 juillet), il faudra désormais aussi compter sur We Hate You Please Die. Au-delà de leur nom (on espère secrètement qu’il est inspiré du titre d’une chanson de Scott Pilgrim) volontairement provoquant, le jeune quatuor est bien décidé à nous faire bouger et le fait plutôt bien. Le bruit et la fureur et une bonne dose d’électricité pour une musique au croisement des genres entre la pop, le surf rock et le punk. En live, ils délivrent une performance habitée, presque théâtrale par certains moments, aussi viscérale qu’elle peut être tendre. Le genre de groupe que l’on découvre et qu’on ne lâche plus. Vous voilà prévenu.

 

Balthazar (5 Juillet)

Instant de grâce en provenance de Belgique prévu le 5 juillet à Beauregard. Avant eux se produira l’excellent Tamino, qu’on aime beaucoup à La Vague Parallèle, puis ce sera le tour de Balthazar. Fever, leur superbe quatrième album, a marqué le retour du groupe de Gand après que ses deux têtes pensantes se sont échappées en solo avec Warhaus et J. Bernardt. Grand bien leur en a pris tant leur musique semble avoir gagné en spontanéité, en liberté et en influences. Des mélodies toujours aussi travaillées pour un résultat pop dense et chaleureux dans lequel les deux voix uniques se mélangent et se répondent comme jamais. Un album qui porte bien son titre tant leur musique semble faite pour faire monter la température. On a déjà hâte.

Idles ( 6 Juillet)

Et si le Brexit avait créé quelque chose de positif ? On est un brin provocateur, pourtant on peut faire le parallèle entre le retour d’un punk volontairement revendicatif et l’expression stupide d’un nationalisme qui sent la naphtaline. Idles bout de ce besoin d’en découdre, de fracasser avec les mots et les instruments, les maux qui rongent le monde moderne : xénophobie, inégalités sociales, masculinité toxique et crise migratoire sont autant de sujet qui se fracassent sur le mur du son du quintette de Bristol. Une boule de nerfs qui explose à chaque concert mais toujours avec le sourire car, comme on le sait désormais, la joie est un acte de résistance.

Modeselektor (6 juillet)

Ils sont de retour. On les avait presque oublié tant ils étaient occupés à faire briller le nom Moderat aux quatre coins du monde, mais Modeselektor est bel est bien toujours présent. Le duo allemand est revenu aux affaires cette année avec Who Else, huit ans après le sublime Monkeytown. Aucun souci à se faire, Gernot Bronsert et Sebastian Szary restent ces bidouilleurs hors du commun qui mélangent avec bonheur expérimentations, hip hop et techno, le tout avec en tête ce besoin constant de modernité et de renouvellement. Ils présenteront leur live à Beauregard, sans doute le meilleur moyen de finir la nuit en dansant et en rêvant, tout simplement.

Jeanne Added (7 Juillet)

Et on finit notre sélection avec une autre de nos héroïnes. Récemment auréolée de deux Victoires de la musique, Jeanne Added est une boule d’énergie qui se transforme une fois les pieds posés sur les scènes qui jonchent son parcours. La timidité de façade s’efface pour laisser place au feu qui brûle en elle et la transforme en véritable bête de scène. Musicalement ses deux albums, Be Sensationnal et Radiate sont des petits joyaux portés par une exigence, autant dans les mélodies que dans les paroles. Ceux qui ont déjà vu Jeanne Added en live savent de quoi on parle, pour les autres la découverte est indispensable. Rendez-vous est donc pris ce 7 juillet.

Vous pourrez aussi retrouver sur scène Lompeal, NTM, Angèle Roméo Elvis, Clara Luciani … Toute la programmation est à découvrir ici.

 

Photo : Gerard Boisnel