Focus : Cinq artistes à découvrir à Rock en Seine
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Auteur·ice : Charles Gallet
13/08/2019

Focus : Cinq artistes à découvrir à Rock en Seine

Du 23 au 25 août, Rock en Seine reviendra squatter le parc de Saint-Cloud et nous faire vibrer les oreilles avec beaucoup de nos groupes favoris. Si cette année encore l’affiche est ponctuée de grands groupes qui attireront les foules, tels que The Cure ou Foals, à La Vague Parallèle on n’en oublie pas notre amour pour les découvertes. On vous a donc fait une petite sélection d’artistes qui vous donneront envie d’arriver tôt ou de squatter les petites scènes du festival. Focus sur les groupes à découvrir à Rock en Seine.

 

Silly Boy Blue (23 août – Scène des 4 vents – 16h40)

Allez, ne soyez pas étonné. Tout comme Bagarre fera forcément partie de notre sélection des artistes immanquables, il nous était inenvisageable de ne pas parler du passage de Silly Boy Blue à Rock en Seine. Et il y a tout un tas de raisons qui nous poussent à vous parler à nouveau d’Ana : déjà parce qu’on l’adore et qu’en moins d’un an, elle a pris la place particulièrement convoitée de chouchoute absolue de la rédaction. Bon bien sûr il n’y a pas que ça, ça serait trop facile, la vraie raison est en fait beaucoup plus simple : sa musique. Livre ouvert sur le cœur de l’artiste, sa musique a la capacité de faire brûler le nôtre et de l’emmener ailleurs, dans des recoins bien cachés de notre esprit qu’on aimerait parfois cacher. En quatre titres, But You Will, son premier EP, nous donne à la fois l’envie de rire, de pleurer, de nous battre, tout simplement de vivre et d’exister. C’est beaucoup, et en live c’est encore mieux. Pour l’avoir vue à de nombreuses reprises, chaque concert est un concentré d’émotion et de passion, une baffe qui donne à chaque fois l’envie de tendre l’autre joue (elles sont un peu rouges désormais). Alors on ne peut que vous dire une chose : ne ratez pas Silly Boy Blue, venez danser sur The Fight, venez avoir les poils qui se hérissent sur You’re Cool, venez vivre ce moment avec nous.

 

We Hate You Please Die (23 août – Scène des 4 vents – 18h05)

La tempête après le calme ? Ils succèderont à Silly Boy Blue sur la toute nouvelle scène des 4 vents et une nouvelle fois, on ne peut que vous conseiller d’être présent. On vous avait déjà vanté leur mérite lors de leur passage à Beauregard, on parle bien sûr de We Hate You Please Die. Les Rouennais qui se développent une réputation amplement méritée de bêtes de scène viendront avec sous le bras un premier album Kids Are Lo-Fi absolument dingo, au carrefour du punk, du surf rock et de la pop, ces quatre joyeux drilles ne se refusent rien et osent tout. Une musique qui se veut autant référencée que moderne mais qui est surtout gorgée d’une rage qui oscille entre tendresse, émotion, tendresse et un point de vue assez tranché sur le monde qui les entoure et les choses qui les font vriller. Le tout se joue très fort et de manière totalement habitée. S’ils ont l’air de tendre agneaux à leur entrée sur scène, ils se transforment ainsi rapidement en loups pour venir tranquillement nous botter les fesses avec des titres ravageurs tels que Rita Baston, Melancholic Rain ou Got The Manchu. Et si tout cela n’était pas suffisant, on nous annonce dans l’oreillette qu’ils viendront aussi nous présenter des nouveaux titres issus de leur prochain album. Un grand moment défouloir en perspective.

Biche (23 août – Scène île de France – 20h00)

La nuit ne sera pas encore tombée et la nuit des Perséides sera déjà passée depuis quelques jours déjà, malgré tout on ne manquera pour rien au monde le passage de Biche. S’ils auront pris leur temps pour offrir au monde leur premier album (intitulé La Nuit Des Perséides, forcément), ils auront comblé nos attentes avec ces neufs titres oniriques, cinématographiques et beaux à mourir. Ils sortiront donc de leur forêt magique des Yvelines pour, le temps d’un soir, venir nous présenter leur univers qui oscille entre fantasmes et réalité, comme dans ces nuits d’insomnie où, à force de garder les yeux ouverts, on ne sait plus vraiment si les images qui arrivent sur nos rétines sont  existantes ou issues de notre imaginaire. C’est un peu comme ça qu’on s’imagine un concert de Biche, occupés que nous sommes à écouter en boucle cet album sublime, en fixant avec oisiveté les craquelures du plafond de notre studio. L’essor de cette musique aura donc lieu pour nous ce 23 août et on est donc sacrément excité à l’idée de voir prendre corps, et réjouir nos âmes, les superbes Fugue, Kepler Kepler ou As-Tu Peur Du Matin ? Moment de beauté suspendu en approche, le rendez-vous est pris.

Catastrophe (24 août – Grande Scène – 15h30)

Et si la véritable catastrophe était de ne pas aller voir Catastrophe à Rock en Seine ? On ne sait pas comment les définir mais est-il vraiment nécessaire de le faire ? Catastrophe c’est un monde ouvert à chacun, un univers qui se développe dans tout, de nos respirations à la musique en passant par la littérature, la danse et les corps qui se frôlent. C’est un mouvement, une pensée qui pousse à l’action, à l’avancée, à chuter et à se relever, à tenter et à se laisser porter par nos envies et nos désirs. C’est tout ça, Catastrophe, une fille et cinq garçons qui osent, qui foncent et qui nous font vibrer. Musicalement, car on est quand même à un festival de musique, ils viendront avec notre tube de l’été, Maintenant ou Jamais, mais aussi un superbe album La Nuit est encore jeune, où les sons sont des songes, où les mots se transforment en mantra et où la vie explose de partout. Une musique qui se joue des genres, des attentes et des formats pour exister par elle-même. Ces gens-là ont l’habitude surprendre à chaque représentation, on est donc prêt à les laisser nous emmener avec eux.

Fils Cara (24 août – Scène Île-de-France – 20h15)

On ne devrait pas le dire mais on a eu la chance d’écouter la musique de Fils Cara. On ne devrait pas le dire, mais en même temps on n’a pas trop le choix parce que c’est en écoutant sa musique qu’on est un peu tombé amoureux du bonhomme. Un flow carré et affirmé, des productions qui naviguent tranquillement entre old school et modernité, pour un résultat formel, efficace et attractif. Mais c’est surtout dans ses textes que la dernière signature de Microqlima enfonce le clou et nous emporte avec lui. Une sincérité de tous les instants et un amour des mots qui ont tout pour faire de cette jeune pousse une future valeur sûre. Si vous avez été séduit par Nana, son premier titre, on peut vous dire que le reste est à l’avenant, si ce n’est plus fort encore. Alors faites comme nous et venez découvrir Fils Cara.