La lumière brille encore dans l’espoir noir de LOMBRE
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Auteur·ice : Giulia Simonetti
03/09/2020

La lumière brille encore dans l’espoir noir de LOMBRE

Dans l’obscurité une lueur d’espoir nous est livrée par le jeune rappeur ruthénois en hommage à Pierre Soulages, l’artiste qui avait déjà trouvé la lumière dans le noir. Andréas, alias LOMBRE, offre la vidéo d’Espoir noir, dernier aperçu de son futur EP prévu pour ce 10 septembre. Le clip est tiré d’une histoire vraie et réalisé par Jérémie Brivet, en collaboration avec deux danseurs : Joshua James-Smith et Emma Farnell-Watson.

Un rap précis mais brut, une écriture rude et sensible à la fois, une rage virulente mais délicate, LOMBRE est un beau paradoxe déroutant. Enfant du rap, ce jeune talent décline ses influences, qui vont de la fureur de Georgio à la sincérité de Fauve en passant par l’authenticité de Bigflo et Oli. Tout en images, le flot d’écriture de LOMBRE est riche en sombres contrastes laissant une place à l’espoir. La puissance de ses paroles s’entremêle à des productions plus électro et aériennes. Espoir noir et les trois autres titres déjà parus intriguent et s’imposent avec classe.

Pour le clip, le réalisateur Jérémie Brivet a mis en résonance l’histoire d’Espoir noir et le vécu du danseur Joshua, qui joue son propre rôle. Blessé au genou au cours d’une représentation, Joshua a traversé une période de convalescence, de travail sur soi pour retrouver la danse : une véritable catharsis. Dans cette vidéo, la danse est symbolique : des plans sur les lignes du corps, les mouvements et les ombres rendent hommage à cet art que LOMBRE connaît bien.

LOMBRE et son réalisateur ont voulu mettre en images toute la reconstruction qu’il peut y avoir après une période difficile de la vie. Le clip est divisé en plusieurs parties qui suivent la dynamique du texte. Au début, on ressent dans les paroles une certaine noirceur fataliste “le sommeil n’se réveille plus, le soleil n’se relève pas (…) qui se reflète dans la douleur du danseur. Un cri de souffrance dès les premières secondes de la vidéo. À ce stade-là, la guérison et le fait de pouvoir re-danser semblent être simplement un mirage enfui dans des souvenirs passés : “Je suis une fleur qui fane et qui brillait auparavant.

Au cours du clip, on assiste à une obstination du danseur, qui donne tout pour récupérer sa forme. Pas à pas, ce torrent d’espoir noir se déverse dans une lumière qui brille encore, et ce n’est pas simplement un rêve. Comme chez Georgio, l’espoir meurt en dernierEspoir noir se termine sur une note de vie. Cette obstination à aller mieux est palpable : on passe d’un premier couplet sombre à un deuxième qui s’ouvre progressivement sur un élan de vitalité ; “alors vivons, je t’en supplie, vivons. LOMBRE arrive à rendre touchante la douleur, belle la rage et clair l’obscur.

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