Lana Del Rey plus envoûtante que jamais avec Honeymoon
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Auteur·ice : Samantha Machi
03/10/2015

Lana Del Rey plus envoûtante que jamais avec Honeymoon

Honeymoon, le quatrième album de Lana Del Rey, est sorti la semaine passée et après une semaine à l’écouter en boucle, on est prêts à vous en parler !

Ce disque, qualifié de « dream pop » ou encore de « pop baroque », est très calme, rempli de ballades et possède un caractère apaisant. Il est encore plus mélancolique que ses précédents et encore plus inspiré des années 50. On retrouve une Lana plus douce et moins rock que dans UltraViolence, plus dans le cinéma et le rêve. Honeymoon est plus doux mais pas moins fragile, l’album est nostalgique et aborde des thèmes comme des romances torturées et un besoin d’évasion.

Au niveau des mélodies et des arrangements, on retrouve un côté plus jazz et plus blues sur certaines chansons. Par exemple, sur Terrence loves you, on peut entendre un son de saxophone dominant. Lana aime les violons et s’est visiblement fait plaisir sur cet opus. Le tout donne un caractère intemporel à l’album. Plus que jamais, un univers rétro, poétique, et transcendant est présent. On est émerveillés et subjugués devant un si beau travail.

La voix de Lana est plus affirmée, vacille toujours entre les graves et les aigus d’une manière très élégante, et se cache moins derrière des effets; on y a parfois droit sur un simple piano ou une guitare. Cet album est plus épuré mais pas moins travaillé, les arrangements sont superbes et les paroles très soignées. On a l’impression de retrouver la Lana qu’on avait découverte sur Video Games. Elle nous paraît plus sincère que jamais et tout simplement plus elle. Elle nous délivre ce qu’elle aime, ce qu’elle pense, et ce qui la fascine.

On vous conseille de vous arrêter une heure et d’écouter l’album d’une traite. Les chansons ont une suite logique et Lana nous raconte une histoire. Le temps s’arrête pour quelques instants et on profite, on savoure même.

On tient à s’attarder quelques instants sur nos morceaux préférés :

Music to watch boys to est notre coup de cœur absolu. Dès la première écoute, la mélodie nous a envoûtés et le refrain ne nous a plus quittés. Elle nous rappelle Born to die (l’album) et si on devait résumer Lana en une chanson, cela pourrait se faire avec celle-ci.

Sa voix chaude nous captive dans God knows I tried. La chanson évoque le désespoir et nous fait penser à la tristesse de certaines icônes des années 50.

On vous avait déjà parlé du premier single de l’album qui nous avait beaucoup séduit : High by the beach – un des seuls titres qui possède un son plus électronique et nous rappelle certains arrangements de Born to die.

Freak nous emporte avec ses superbes aigus et nous donne envie de partir en Californie. “Baby, if you wanna leave, come to California, be a freak like me”; pas moyen de faire plus Lana Delresque dans les paroles.

Art Deco renferme un beat qui nous hypnotise et un univers que seule Lana Del Rey peut créer.

On observe une Lana très romantique et pour une fois, assez positive, dans Religion. On aime l’histoire racontée. Une fin heureuse est même envisagée, et c’est tellement rare chez elle que ça fait plaisir à entendre : “It never was about the money or the drugs. With you, there’s only love. It never was about the party or the clubs. For you, there’s only love”.

Salvatore est vraiment un « must listen » et se démarque du reste par son originalité. Les violons nous rappellent les vieux films italiens. On peut même entendre Lana chanter quelques mots dans cette langue. On est clairement dans un univers cinématographique.

L’album se clôture sur une jolie reprise de Nina Simone; Don’t let me be misunderstood.

Vous l’aurez compris, Lana a réussi à nous séduire, une fois de plus, avec ce magnifique album, rempli de belles intentions et de poésie.