Les clips de la semaine #48
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Auteur·ice : Paul Mougeot
17/11/2019

Les clips de la semaine #48

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche. Pour faire passer votre gueule de bois et pour adoucir votre week-end, on vous sélectionne les clips qui ont fait l’actu de ces derniers jours. Les clips de la semaine épisode 48, c’est maintenant.

Fantastic Mister Zguy – Play The Blues Inside My Shoes

Attention, vidéo à ne pas montrer aux plus jeunes ! On démarre notre sélection dominicale avec le nouveau clip de Fantastic Mister Zguy. 50% punk, 50% surf, Play The Blues Inside My Shoes est en tout cas 100% joie de vivre. Comme de coutume avec cet artiste, la chanson nous entraîne en douceur dans un tourbillon lo-fi. FMZ, c’est aussi un univers à part, coloré et loufoque. On retrouve Zguy et Raph batifolant et cédant à la folie grâce à des chaussures particulières dans cette nouvelle aventure signée Thomas Delaporte. Un conseil, si vous cherchez à acquérir une nouvelle paire de chaussures, envoyez un message aux deux tourtereaux pour savoir où ils ont trouvé les leurs !

 

CHASSEUR – Je me souviens de tout

Deux ans déjà que CHASSEUR s’était emmuré dans le silence de la composition. S’il nous a beaucoup manqué, on ne peut s’empêcher de se féliciter du résultat. Car Je me souviens de tout est un récit intime empreint de poésie, guidé par la voix rauque de son auteur à travers la forêt et ses frondaisons, rythmé par une production électronique douce et incisive à la fois, comme l’orage qui menace d’éclater. C’est aussi le premier extrait de CRIMSON KING, le nouvel – et très attendu – album de CHASSEUR, dont la sortie est prévue pour le mars 2020

 

Clara Luciani – La chanson de Delphine (feat. Vladimir Cauchemar)

“Je me revois, j’ai huit ans, on nous emmène voir Les Demoiselles de Rochefort à l’école et ma vie bascule, immédiatement et de façon irrévocable, dans un tourbillon de mélodies enchanteresses et de couleurs pastel. Je rentre le soir à la maison et je le sais : je chanterai. […] Très humblement, j’en donne aujourd’hui ma vision.” C’est un joli hommage que la brillante Clara Luciani rend à l’un des monuments de la chanson française, Michel Legrand, décédé début d’année et laissant derrière lui un héritage de tableaux et de compositions inoubliables. Dans un duo étonnant avec le mystique producteur Vladimir Cauchemar, la brune sulfureuse revisite ce classique par la force de sa voix solide et poignante. La simplicité du visuel rend l’ensemble encore plus puissant, reposant sur un élégant noir et blanc et sur des transitions de formats qui subjuguent et dynamisent cette ritournelle sentimentale.

 

NEO NINJ – IRL

L’éclosion des cultures numériques a décidément fait énormément de bien à la musique, en permettant l’émergence d’artistes qui brisent les frontières entre les genres, les disciplines et les langues. Dans la droite lignée de Lolo Zouaï, NEO NINJ tisse une pop franglophone teintée d’influences urbaines et de sonorités jazzy. Avec IRL, la jeune beatmaker va plus loin encore en mêlant arts numériques et musique, dans un clip soigné qui la met en scène dans des décors futuristes et où glitch art, filtres Instagram et fonds verts cohabitent gaiment.

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FKJ – Ylang Ylang

Loin de sa France natale, c’est dans les paysages incroyables du sud-est asiatique que Vincent Fenton, de son vrai nom, s’est exilé pour s’imprégner de la quiétude, de la douceur et de la pureté des Philippines. Une évasion qui semble faire beaucoup de bien à sa musique qui évolue au travers d’Ylang Ylang, un nouvel EP doux comme six caresses qui nous transportent à ses côtés le temps d’un instant. Un vrai nuage. Pour accompagner cette sortie, le producteur partageait également un visuel au titre éponyme Ylang Ylang, ode à cette fleur d’Asie du Sud Est qui apporterait santé, bien-être et beauté. Trois bienfaits qui semblent régir les somptueux tableaux de ce clip magistral, divisé entre les merveilles crépusculaires de ces chaudes soirées d’été en bord de mer et les rayonnements brûlants de ces jungles verdoyantes pleines de vie. Ushuaïa Nature n’a qu’à bien se tenir.

Thx4Crying – Fête Triste

La petite douceur de la semaine est une nouveauté qui nous va droit au coeur. Ni trop futuriste ni vraiment rétro, Fête Triste est un morceau qui brille de la nostalgie de la fin des années 2000, qui se vit sur Skyblog et sur MSN, porte les couleurs des premiers Photo Booth de nos vieux Mac (pour les plus jeunes, ce sont les ancêtres des filtres Snapchat) et ferait la bande-son parfaite de notre adolescence. Le premier morceau de Thx4Crying est le récit touchant de nos premières fêtes, de nos premières amours, de nos premiers regrets, et c’est aussi la toute première page d’une histoire qu’on espère longue et fructueuse (pas comme celle des Skyblogs, en gros).

 

Flume – Rushing Back (feat. Vera Blue)

King Flume is back. Après une mixtape purement expérimentale partagée en mars dernier, le prince de l’électro semble teaser le successeur de son magistral Skin de la plus belle des façons. Après ses collaborations avec London Grammar et le rappeur Reo Cragun, c’est aux côtés de son amie Vera Blue qu’il revient nous faire tourner la tête avec Rushing Backun titre mélodieux et explosif qui s’inscrit sur la même lignée que son succès Never Be Like Youtrois ans plus tôt. Le morceau s’est vu cette semaine auréolé d’un visuel lumineux et coloré, marquant le retour de la fameuse voiture tunée qu’on avait pu admirer dans le superbe court-métrage de Hi This Is Flume. Pour l’occasion, Harley retrouve son acolyte Jonathan Zawada (qui avait notamment pensé les somptueuses gentianes du précédent album) pour tourner ce long plan séquence reflétant la complicité et le brin de folie qui lie Flume et Vera Blue dans ce road trip hallucinant.

 

Metronomy – Insecurity

“What the fuck ?” Si c’est ce qui vous vient à l’esprit lors du visionnage du nouveau clip du groupe de rock alternatif le plus cool du moment, c’est normal. Laissez-vous donc porter par le surréalisme et l’abstraction de ce nouveau délire visuel accompagnant le percutant Insecurity, à retrouver sur leur dernière pépite, Metronomy Forever. “Je n’ai jamais complètement compris de quoi parle le clip, mais je crois que ça a quelque chose à voir avec le fait que je complote avec des ‘cols blancs’ pour créer la fête parfaite” confie Joseph Mount, leader de l’équipe. Une chose est sûre : avec des morceaux comme celui-ci, nous ne sommes jamais trop loin de la fête parfaite.

 

Cola Boyy – All Power to the People

La torgnole de la semaine porte la patte de Cola Boyy ! Quelques mois après la sortie de son EP Black Boogie Neon, le crooner d’Oxnard en Californie signe un morceau unique qu’on ne retrouvera pas sur son album, et qui empreinte tant au manifeste politique qu’à l’incitation à l’empowerement. Son message ? “All power to the people, smash the fascists down, take back what’s ours“, un hymne qu’il scande entouré de celles et ceux qui représentent l’avenir, dans un clip animé dont on espère qu’il fera rapidement le tour du monde pour porter l’espoir d’une vie meilleure.

 

Irene Dresel – Chambre 2

On vous en parlait au printemps : Hyper Cristal, le premier album d’Irene Dresel figure parmi les disques qui nous ont le plus marqué cette année, par sa sensualité et sa capacité à nous transporter dans l’imaginaire coloré et mystique de sa créatrice. Le clip Chambre 2 est un merveilleux prolongement de cette expérience fascinante, qui s’incarne dans les inspirations et les dessins griffonnés par Irene Dresel au cours de ses moments d’égarement et de rêverie à la maison, dans le train ou dans l’avion. Et si la Chambre 2 vous inspire, sachez qu’elle existe vraiment et se cache dans un petit hôtel de Normandie… À vos recherches !

 

SLOŃ – J’ai fermé les yeux et j’ai tout vu

Déesse, fée, magicienne, SLOŃ sème J’ai fermé les yeux et j’ai tout vu telle une poignée de pousses bigarrées, ne s’épanouissant qu’en marge des sentiers couramment empruntés. Une comparaison reflet de ce jeune être, né des racines clouangeoises, qui, par la suite, a épaissi son branchage via le bien nommé circuit télévisé Nouvelle Star. Aujourd’hui et sur son sol, la harpe égrène ses gouttelettes, le chant caresse, leurs faces cristallines s’effleurent. L’effet d’une eau fraîche et pure nettoyant le pavillon. Plus encore, un enchaînement de subtilités prêtant au mouvement des plumes, à l’éclat des fleurs, à l’enveloppe charnelle de l’ange, une importance évidente. Qu’il est doux de se confondre dans un monde aux apparences chimériques et pourtant nôtre, une sphère romantique, peinte par SLOŃ elle-même, dont les courbes ont possiblement été susurrées par Björk ou CocoRosie.

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