Lovers, quand Kid Francescoli dépeint les facettes de l’amour
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Auteur·ice : Manon Wesel
06/04/2020

Lovers, quand Kid Francescoli dépeint les facettes de l’amour

Une partie de sa tournée annulée et déplacée, son compte Facebook hacké, on peut dire que les fans de Mathieu Hocine, alias Kid Francescoli ne se sentent plus à l’abri. Cependant, grâce à son album Lovers sorti il y a deux mois chez Yotanka Records, et toujours d’actualité, nous pouvons nous réconforter en ne cessant de l’écouter. Lovers appelle aux vacances, aux rayons de soleil et à l’amour, seul ou accompagné, qui dure depuis une éternité, qui vient de se terminer ou qui va commencer. C’est cette beauté amoureuse qui est dépeinte tout au long de l’album.

Alive, premier titre du CD, chanson en anglais chantée par Nassee, commence avec un mot fort tout comme le titre de l’album. Lorsque l’on aime ou que l’on a aimé, que l’on pleure d’un chagrin d’amour, on se sent vivant·e. Certes déchiré·e par la rupture, pleurant toutes les larmes de notre corps, mais la musique nous enivre et nous emporte pour le début de cette balade. Parce que oui, un début d’histoire va parfois de paire avec la fin d’une autre.

Vient ensuite Eu Quero, une douce chanson avec la voix portugaise de Samantha qui ajoute aux prémices de l’amour une note encore plus sexy. Lorsqu’on l’écoute et que l’on comprend les paroles, on frétille en se rappelant le début d’une relation. La séduction, les regards qu’on se lance, tout ça dans une ambiance feutrée, tamisée… Eu quero, je te veux ! Ce rythme décontracté et endiablé continue d’un air plus doux avec le son de Cent corps, qui est le premier titre de l’album en français. Avec ces sonorités d’été qui renvoient au soleil, à la plage, aux coquillages et crustacés, elles enjolivent la tâche qu’est d’oublier l’être aimé. Il arrive alors qu’on se retrouve aux bras d’un·e inconnu·e rencontré·e sur un coup d’ivresse, mais qui nous offre ces “cent corps qui ne sont pas toi“.

Après, des morceaux un peu plus électroniques continuent ces différentes histoires amoureuses notamment avec Miss Mess et laissent une place un peu plus grande à la voix de Kid Francescoli. Sur My Bad, c’est la voix de Nassee qui le rejoint sur le refrain pendant que lui chantonne les couplets, à l’inverse de la plupart des morceaux de l’album.

L’amour passionnel qui nous envoie au septième ciel en un seul baiser est mis en avant dans City Lights, « I just need the taste of your lips, To make my brain eclipse ». Ce morceau nous fait directement voyager comme dans son clip, bien que l’ambiance de départ soit moins solaire et plus rétro, dans la ville lumineuse où tout est possible. Au fond d’un aquarium, la magie se dévoile pour l’oubli d’une relation finie. On plonge dans l’abysse, dans le bleu des profondeurs maritimes, pour se dire les mots bleus, les mots qu’on dit avec les yeux. On ressort de cet océan avec un autre amour naissant.  Et l’on voit apparaître parfois Ces deux-là, « au bord de l’eau ils sont toujours aussi beaux ». Un amour qui dure malgré la routine et les « Corps griffés par les rochers ».  Cette ambiance calme et légère continue sur The Only One, titre qui ressort un peu de l’album par des sonorités plus orchestrales qui reviennent à l’essence de la musique sans artifice électronique. Avec la voix pure de Sarah Rebecca, les frissons nous envahissent comme lorsque l’on aime d’amour vrai.

So Over avec iOni, morceau plutôt électronique avec une montée puissante où l’on reconnait une petite influence de French 79, avec qui Mathieu Hocine a beaucoup collaboré, propose un amour fini. Déboussolé·es, on a envie d’errer, de s’éloigner de cet amour parfois destructeur, de se retrouver seul dans la montagne, comme dans le clip, loin de ces souvenirs parfois douloureux. Ces paysages magnifiques nous permettent de nous imaginer où aller sur le titre qui suit, O Sol, en portugais et en anglais. Avec ces petits airs de fin de journée de vacances à la plage, on sent tout de suite le doux soleil de Marseille.

Pour terminer cette balade en apothéose, l’artiste nous livre un morceau électro et sans paroles. Lovedrops, à écouter en boucle, comme l’album d’ailleurs, pour s’enivrer de ces doux parfums sucrés que nous offre l’amour de la musique.


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