On était sur le tournage du clip du talent belge à suivre Shaka Shams
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Auteur·ice : Valentin Dantinne
17/05/2021

On était sur le tournage du clip du talent belge à suivre Shaka Shams

Prenez une cave dans une école d’art du nord de Bruxelles. Prenez avec ça un des talents prometteurs de la scène musicale belge, aux inspirations de Earl Sweatshirt et Channel Tres. Ajoutez ensuite la patte d’un réalisateur vlogueur contacté sur Instagram, et Shaka Shams nous concocte un clip nous emmenant dans l’antre de son esprit sombre et solitaire. Avant un EP plus éclectique annoncé pour début juin.

Un talent belge de plus

Shaka Shams est un nom qui risque fortement d’être associé prochainement à ce qui se fait de mieux sur la nouvelle scène belge. Celle qui s’affranchit des codes et trouve comme figures de proue Meyy, Frenetik ou encore Ashley Morgan ou Blu Samu – dont il se dit proche au quotidien mais aussi « music-wise ». Il peut donner l’impression de bien cacher son jeu : calme, discret, presque effacé lorsque l’attention n’est pas portée sur lui, Shaka Shams a un monde à faire découvrir et celui-ci est rangé dans son esprit.

Photos : Paul-Louis Godier

Jeune loup solitaire

Cut Zones caractérise sans doute le tempérament du jeune artiste. Un morceau qui parle d’isolement, de couper les liens, s’enfermer avec pour seule conversation ses propres pensées, aussi lugubres deviennent-elles. On sent dans l’attitude et le discours de Shams qu’il est dans une dynamique très personnelle. Lukas Gevaert, le réalisateur, a imaginé ce tournage dans une cave, afin de représenter le mental de l’artiste, dans lequel il semble naviguer, à demi coupé du monde et de son être physique.

Shams envisage sa musique comme son clip : un processus très personnel voire solitaire. Sa musique « just goes where he goes, as long as it’s true to him ». L’artiste se profile donc sur la scène belge avec le profil d’un jeune loup solitaire, rongé par ses pensées. Mais pas que.

 

La suite sera surprenante et éclectique

La suite, c’est un EP début juin. Mais Shams refuse de s’empêtrer dans un style. Son style, c’est le cœur, ce sont ses états d’âme. Qu’il soit influencé par de la house, du R&B ou des sons plus alternatifs, l’important dans les textes qu’il écrit reste l’authenticité. On peut donc s’attendre à un EP détonnant, faisant la part belle à des morceaux sombres et torturés tout en n’oubliant pas d’aller voir dans d’autres registres, comme une vibe plus dansante et nonchalante à la Channel Tres. « Restez branchés », diraient les boomers.

Photos : Paul-Louis Godier


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