On avait rendez-vous ce jeudi 26 janvier au Grand Mix de Tourcoing pour le concert de rentrée du premier trimestre 2017. Une affiche intrigante nous attendait puisqu’elle offrait les Suisses très rock psyché de Fai Baba ainsi que les Toulousains touche-à-tout de Las Aves.
Avant les concerts, présentation de la programmation du trimestre par Julien – programmateur de la salle – et Frank. Le moins que l’on puisse dire, c’est que celle-ci s’annonce plus qu’excitante puisqu’on y croisera ce que la France fait de mieux en ce moment avec notamment des concerts d’Aquaserge, Agar Agar, Juniore, The Pirouettes, notre chouchou VOYOV mais aussi les rappeurs Apollo Brown & Skyzoo, la folk magnifique du Canadien Andy Sauf et le beatmaker anglais Romare. Une belle programmation pleine de promesses, en somme.
A 20h30 débarque sur scène Fai Baba. On doit avouer qu’on connaissait peu le quatuor qui présentait pourtant ici son cinquième album Sad & Horny. Le tort est désormais réparé, et c’est avec grand plaisir qu’on découvre la musique des Suisses, à mi-chemin entre Deerhunter et The Black Angels. Les morceaux sont longs, souvent instrumentaux, mais portés par d’excellents musiciens qui font monter la sauce tout en apportant une réelle tension et une vraie émotion à leurs chansons. On est donc plus que surpris et assez ravi de découvrir les belles compositions de nos voisins suisses, quelque part entre folk et psychédélisme.
21h40, c’est au tour des Las Aves de monter sur scène. Et là, catastrophe… un ordi qui plante, et c’est tout un concert qui se retrouve en danger. Même si Jules essaie tant bien que mal de combler le vide à l’aide de ses machines et de sa guitare, rien n’y fait. Les lumières se rallument, le temps de réparer le maudit PC et une demi heure plus tard, c’est sur un “fuck les ordinateurs, vive les guitares” que les quatre Toulousains remontent sur scène. On dit souvent que c’est dans le pire que nait le meilleur, et ce fut sans doute le cas ce soir. Remontés comme jamais, les Las Aves nous ont offert un concert de grande classe.
Si on avait été séduit par leurs compositions bizarro-pop, on se retrouve choqué par tant de maitrise scénique. S’il est parfois facile de créer de belles chansons en studio, les retranscrire sur scène est souvent une gageuse. Mais le défi est plus que réussi pour les Las Aves, qui se surpassent grâce à une urgence et à une énergie punk qu’ils tiennent depuis toujours.
On est particulièrement emballé par la version live de N.E.M et son final incroyable, rock et puissant. Les tubes Leo et Die In Shangai résonneront aussi longtemps dans nos têtes dans des versions concert complètement folles. Mais c’est surtout l’inattendue Lioness, qui prend une tout autre mesure en live, qui finit de nous convaincre.
On est aussi étonné par l’ambition du show, à travers un jeu de lumière absolument parfait et réfléchi de A à Z , le quatuor nous embarque facilement avec lui pendant 1h de folie et de brutalité. Notre patience aura donc été plus que récompensée: Las Aves nous a offert l’un des meilleurs concerts de ce début de saison.
Crédit Photo : Noémie Danjou
Futur maître du monde en formation.
En attendant, chevalier servant de la pop francophone.
