Dur d’être un·e festivalier·ère épanoui·e en 2021… En Belgique comme ailleurs, le plan été qui annonçait un retour des festivals en “configuration normale” ne laissait que peu de place à l’imagination. Certes, on nous a brandi la date du 13 août comme une carotte pas fraîche, nous vendant d’un seul coup des événements à plus de 75 000 personnes sans distanciation. Mais, bizarrement, la quasi-totalité des événements prévus à cette période se situaient au nord de la frontière linguistique et possédaient un capital lobbying pour le moins conséquent. Autant dire que côté wallon, ça avait fait grincer pas mal de dents. Ironie du sort : au moment où le Pukkelpop jette finalement l’éponge suite aux nouvelles mesures gouvernementales, la Wallonie s’apprête quant à elle à accueillir à bras ouverts le retour tant attendu des festivals. Et ce, en bonne et due forme.
En effet, même si on salue les nombreux efforts faits jusqu’ici par les organisateur·rices du monde entier pour se “réinventer” et tout de même offrir à leur public une expérience live satisfaisante, rien ne remplace un vrai concert debout. La chaleur de la foule qui saute à l’unisson, la sueur qui se mélange, les bières qui volent… ça vous rappelle quelque chose ? Heureusement pour nous, d’ici à une semaine qui semble être une éternité, la lumière au bout du tunnel n’aura jamais été aussi proche. Mieux ! À partir de ce week-end, pour peu que vous soyez en mesure de présenter un covid safe ticket, vous aurez même l’embarras du choix. En effet, ce n’est pas un mais trois festivals chers à nos cœurs qui renaîtront de leurs cendres. Et ça, ça méritait bien un petit récap :
Esperanzah! (Floreffe) | 31 juillet – 1er août
Tout d’abord, un vétéran du paysage culturel wallon, puisqu’il s’agit du festival Esperanzah!. Connu depuis ses balbutiements comme une référence dès qu’il s’agit de s’ouvrir à des sonorités venues des quatre coins du monde, Esperanzah! fera une nouvelle fois vibrer les murs de l’abbaye de Floreffe le temps d’un week-end qui s’annonce fort en émotions. Au programme : deux jours de concerts, arts de rue et autres joyeusetés. On pourra y croiser pas mal d’artistes locaux tels que Meyy, Ozferti ou encore Winter Woods, tout comme quelques belles têtes d’affiches avec l’incontournable Yseult, la trop rare Meryl, le savant fou Mezerg ou encore James BKS, le nouveau visage de l’afrofuturisme à la croisée des genres.
Billetterie ici : https://www.esperanzah.be/tickets/
BlueBird Festival (Ohey) | 30-31 juillet
Ensuite, un challenger qui, s’il n’a pas l’envergure de son “adversaire”, n’a rien à lui envier en termes de noblesse. Parti de rien, il y a de ça dix ans, le Bluebird festival est progressivement devenu un événement phare en Belgique francophone. En cause, un festival à taille humaine porté par une équipe au sens de l’accueil sans pareil, ainsi qu’une programmation aussi pointue que variée. On ne s’étonne donc qu’à moitié de retrouver des artistes aussi talentueux que Peet, Tukan, It It Anita, ONHA, Commander Spoon ou encore Umbra. Le tout réuni pour une édition qui restera très certainement dans les annales d’un festival dont on a du mal à imaginer qu’il roule à la seule passion de ses bénévoles dévoué·es.
Billetterie ici : https://www.bluebirdfestival.be/tickets/
Micro Festival (Liège) | 07-08 août
Véritable institution depuis une bonne dizaine d’années pour les mélomanes de la Cité Ardente, le Micro Festival revient cette année pour conjurer ces longs derniers mois d’Apocalypse à coups de rock alternatif et d’électro expérimentale. Dans le cadre unique du quartier Saint-Léonard de Liège, c’est sans doute l’événement de l’été où boire des coups entre potes sur de la bonne musique ne vous coutera pas vos deux derniers salaires. Et ça, ça n’a pas de prix. Rassemblant un line-up de niche absolument réjouissant, de Yin Yin à TUKAN en passant par Nathan Roche (voix du collectif Villejuif Underground), le Micro Festival mise sur la crème des nouvelles scènes niche et alternatives d’Europe.
Billetterie ici : https://microfestival.be/billetterie/
Ne reste donc plus qu’à choisir son camp. Et peu importe où vous mènera votre cœur, une chose est sûre, ce week-end sera à marquer d’une pierre blanche pour tous les festivalier·ères en perdition du Plat Pays. En tout cas, nous, on trépigne d’impatience à l’idée de refaire la fête dans les règles de l’art.
Biberonné au rock de Pink Floyd et Led Zeppelin puis reconverti au hip-hop, j’aime ma musique comme j’aime mon café : dès le réveil et sans édulcorant !
