Dans Session Numérique, La Vague Parallèle sillonne la toile à la recherche de ce qu’Internet nous réserve de plus fort, de plus doux, de plus coloré. Aujourd’hui, on clique sur le live confiné d’Aprile, la pépite belge sur qui on avait misé une pièce et dont l’EP Giving Up Time fait briller davantage la scène du Plat Pays depuis janvier dernier. Que du bonheur.
C’est à l’occasion d’une visite du studio liégeois OtraVista, sur le pas de sa porte, que le chanteur en a profité pour livrer une petite prestation acoustique dans les règles des distanciations sociales. Un concept original qui permet à l’auteur-compositeur-interprète-producteur (rien que ça !) de faire vivre les bijoux de son opus, loin des scènes chaleureuses qui auraient dû l’accueillir dans les mois à venir. À l’image, par exemple, du Botanique, qui s’embrasait en janvier dernier, lors d’une release party pétulante. Comme à la maison, c’est tout en décontraction qu’il nous livre une version acoustique de son morceau Best Of Me, et l’effet est immédiat : des cœurs dans les yeux et des têtes qui se secouent machinalement.
Par sa prestance scénique captivante et la fibre solaire qui transcende l’ensemble de sa discographie, Nicolas Donnay aura su attirer les regards et les oreilles de mélomanes conquis·es. Et il y a de quoi : les cinq titres qui composent le projet sont empreints d’une fraîcheur plaisante, au croisement entre une pop confortable, une funk chaloupante et des bribes électro plus complexes. Le genre de projet qui vaut le détour et qu’il nous tarde de retrouver sur scène. Une chose est sûre : si ce n’est pas cet été, c’est forcément partie remise. En attendant, on lui envoie des bises et des mercis pour ce joli moment.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.
