Dans Session Numérique, La Vague Parallèle sillonne la toile à la recherche de ce qu’Internet nous réserve de plus fort, de plus doux, de plus coloré. Aujourd’hui, on clique sur la fièvre galvanisante de Nathy Peluso, figure de proue de l’avant-garde musicale argentine qui embrase les studios COLORS de son flow turbulent. Elle sortait récemment son premier album CALAMBRE, et c’est assez chaud. Un conseil : accrochez-vous.
On ne vous apprend rien si l’on vous dit que la scène hispanophone a le vent en poupe. Nouvelle onde de choc dans le paysage si fleurissant du hip-hop latino : Nathy Peluso, business woman aux crocs acérés. Déjà remarquée sur les scènes des quatre coins du monde, la musicienne condense la chaleur de ses terres latines à la franchise d’un genre hip-hop survolté pour proposer des sons percutants. Flow finement ciselé, textes provocateurs aux saveurs d’egotrip, prestance magnétique à la gestuelle de génie, elle imposait dernièrement tout son charisme sur le fond coloré des studios berlinois COLORS. Et le magenta agressif ici sélectionné pour habiller son live n’aurait pas pu mieux refléter l’essence corrosive de SANA SANA. Un tube explosif à l’esprit women empowerment dévoilé en septembre dernier. Habitée par une force galvanisante, la chanteuse s’élance sans effort dans une exécution à haut débit pour dégainer ses vers malicieux.
Savant mélange entre Rosalìa et Missy Elliott, la jeune Argentine de vingt-cinq ans s’affranchit néanmoins facilement de toute comparaison pour se façonner sa propre identité tant visuelle que sonore. Si la prestation n’offre à voir qu’une seule facette de Nathy Peluso, on vous invite à aller découvrir les onze autres sur CALAMBRE, premier album studio d’une des futures pionnières du hip-hop féminin.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.
