Session Numérique : Les Lachinos viennent sauver le blue monday
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Auteur·ice : Augustin Schlit
18/01/2021

Session Numérique : Les Lachinos viennent sauver le blue monday

Vous en avez marre des sessions numériques ? C’est normal, nous aussi à vrai dire. Où est la sueur ? Où sont les cris hystériques et les mosh pits ? Pourtant, à toute question somme toute rhétorique, certains tentent tout de même encore de nous apporter des réponses. Si la plupart de ces essais finissent par lasser, il arrive tout de même que certains trouvent encore en eux la flamme nécessaire pour nous donner l’envie de lever le cul de nos canapés.

En effet, aujourd’hui nous pouvons le dire, en termes de lives confinés, il y a deux écoles : d’un côté, les vrais confinés, bien au chaud dans leurs salons. De l’autre, ceux qui ont tout fait pour recréer au mieux l’électricité palpable d’un live à l’ancienne. C’est cette seconde option (souvent plus propice à la promotion de projets émergents) que les cinq compères de Lachinos ont choisie pour faire la promotion de leur EP America Lachina, fraîchement sorti sur le tout aussi jeune label Goutte d’Or.

 

À première vue, on va pas se mentir, la musique des Lachinos ressemble à un bon gros foutoir… On retrouve des éléments de cumbia, de merengue, mais aussi des influences nippones, et des morceaux où se mélangent des textes en français, espagnol et anglais, histoire de bien s’assurer qu’on sera incapables de piger ce qu’il se passe dans nos oreilles. Et pourtant, une fois passée la surprise de la première écoute, on découvre un projet beaucoup plus cohérent qu’il n’y paraît. En effet, la mixité et la rencontre des cultures est littéralement au cœur de la démarche artistique du groupe. Ces derniers nous parlent de colonisation, de migrations, de rencontres et de catharsis, le tout dans la célébration joyeusement décomplexée et sans jamais faire dans le pathos.

Pour ne rien gâcher, les deux morceaux choisis dans le cadre de cette session live survoltée laissent assez peu de place à l’imagination quant à l’énergie que le groupe est capable de déployer sur scène.

 

En 2021, le terme “musiques du monde” est, au même titre que celui de “musiques urbaines”, clairement galvaudé. Difficile d’y voir autre chose qu’une dénomination fourre-tout, et maladroite, qui sert trop souvent à décrire une musique que l’on qualifierait d’exotique sur fond d’eurocentrisme. Pourtant, s’il est bien un groupe qui pourrait encore prétendre à cette appellation, c’est bien les Lachinos, tant ces derniers puisent leurs influences aux quatre coins du globe pour en ressortir ce qu’il y a de plus fédérateur. Une démarche des plus honorables…

Tags: Lachinos
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