Après 30 longues minutes dans le métro lillois, on arrive enfin au Grand Mix, on s’arrête devant le temps d’une cigarette (il faut dire que pour une fois, on n’est même pas en retard) et on rentre. On a droit à une mini conférence pour nous mettre au courant de la prog’ à venir de la salle et quelques minutes de répit avant la première partie.
Et là on découvre Jumo, apparemment petit protégé d’Atome, membre de C2C. L’installation est intéressante, on aperçoit une multitudes de pads et autres boîtes à rythme. Le style musical nous met une grosse claque dès les premières notes, le jeune producteur français nous livre une électro poétique à la fois puissante et légère. On a l’impression que Rone et Fakear se sont réunis pour créer plusieurs titres.
La salle se remplit, les morceaux s’enchaînent sans interruption et les spectateurs restent silencieux, en admiration devant un nouveau prodige de la musique électronique. Également en admiration devant les projections qui défilent derrière le musicien, un ensemble graphique élégant et très recherché tout en finesse s’alliant parfaitement avec les sonorités de “Hylé”, le premier EP du jeune homme qui sera salué à la fin de son set.
C’est au tour de Makeda, jeune groupe lillois aux sonorités plus proches du groupe principal. On a encore droit à une belle formation, un mec aux percussions , l’autre aux platines. Le son est plus dansant, ça tombe bien, le public commençait à vouloir se défouler un peu. On entend des accents électro, une touche plus éthnique, des cuivres, le duo prépare bien le terrain pour ceux que tout le monde attend.
Quelques minutes d’attente et Skip&Die débarque. Les musiciens ouvrent le bal et Cata Pirata apparaît au fond de la scène. Le groupe vient défendre son nouvel album, le deuxième, “Cosmic Serpents”, sorti l’avant-veille en France. “Cosmic Serpents”, c’est d’ailleurs le titre du premier morceau d’un set qui commence fort du groupe ultra énergique et d’une chanteuse survoltée. Les titres défilent, “La Cumbia Dictadura”, “Killing Aid”, petite pause, intro, gros riff. Oui c’est bien “Love Jihad”. Le public se déchaîne.
On reprend tout de suite avec “Jungle Riot” et “Burning Bridges”, une des merveilles du nouvel album. Il commence à faire chaud. La belle Cata Pirata se décide à enlever son kimono de plastique bleu avant de lancer de grands sourires au public sous le charme de la sud-africaine.
On repart sur une séquence un peu plus calme avec “Perpetual War”, “Nine Dimensions” et la douce “Youth With A Skull”. Cata nous avait prévenu, elle veut jouer le nouvel album et ce n’est pas pour déplaire au public ! On continue donc avec “Space Girls”. C’est le moment, Cata agite ses pompons roses et descend de la scène pour venir danser avec les premiers rangs.
Le groupe prolonge quelques titres puis quitte la scène. Ils sont vite rappelés pour entamer une version longue de “Señorita”. Le Grand Mix en redemande mais ça y est c’est terminé pour Skip&Die.
En bref, on a eu droit à deux premières parties de haut-vol et un live de Skip&Die tout simplement incroyable, électrisé par la présence énergique de la magnifique Cata Pirata. Certainement le meilleur concert de l’année pour l’instant ! On reviendra !
Merci au Grand Mix !
Photos : Kim Jahnke
A découvert ses premières addictions sur les lignes des Libertines ou encore des Strokes. Lâche temporairement et périodiquement les médiators pour les nappes électroniques.