Soulwax remplit les dancefloors déserts avec un nouveau titre surprise
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Auteur·ice : Jeremy Vyls
19/12/2020

Soulwax remplit les dancefloors déserts avec un nouveau titre surprise

“I can barely remember how it feels.” La voix robotique de Empty Dancefloor, le nouveau single “cadeau de Noël” de Soulwax, voit juste. Quel corps se souvient encore de ce que ça fait de s’oublier, entouré d’autres corps, en rythme sur un même beat ? On sait pas pour vous, mais ça commence à être flou de notre côté.

 

Ce nouveau banger des frères Dewaele semble pourtant avoir touché notre corde sensible. Car tout à coup, on se remet à bouger. Stephen et David Dewaele ont en tout cas pondu ce nouveau titre en deux jours, pas plus tard qu’il y a trois semaines. Les deux génies gantois se sont simplement inspirés de l’atmosphère complètement chelou du moment, comme ils l’expliquent au NME: “Beaucoup de gens nous disent à quel point cette énergie et ce sentiment d’être dans un club bruyant et d’être au milieu d’autres personnes leur manquent. L’émotion qu’on retire de faire perdre la tête aux gens et de leur faire vivre une expérience où ils se sentent connectés les uns aux autres, c’est ce qui nous manque le plus”. Résultat : un vrai single, condensé d’énergie qui leur est propre (leur Nite Versions de 2005 n’est pas loin) et de vibes hédonistes qu’on ne leur connaissait pas vraiment.

D’abord, ce lancinant battement qui débute nous est familier. Résonance métallique, claquement bourdonnant, gimmick scintillant : pas de doute, on est bien en train d’accorder cette danse à Soulwax. “I can barely remember how it feels / We were idiots in love”, répète la voix, nous rappelant les plus grandes heures du duo, façon E-Talking. Ensuite, les habituels synthés sortis tout droit d’une faille spatio-temporelle envahissent la piste. Jusque-là, on se déhanche en terres connues et sûres. Et puis, l’inconnu surgit : notes synthétiques nu-disco claquées sur des “wooo” échappés d’un tube des Prodigy qui font monter la sève. Empty Dancefloor a ce petit quelque chose de plus dansant que d’habitude. Le climax martelé de batteries (rappelons-nous que Soulwax est à la base un groupe de rock) tombe en chute libre dans une lagune deep house du plus bel effet. À peine le temps de ralentir la cadence qu’on est déjà repartis. On quitte la piste pour aller se reprendre un verre au bar sur une outro tout en pente douce.

Ce Empty Dancefloor, c’est un peu un set de Soulwax en 4 minutes 11. Des émotions bien différentes mais qui nourrissent toujours la même envie : danser, et appuyer à nouveau sur play.


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