Un retour pour Lewis Del Mar en 2019
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
14/01/2019

Un retour pour Lewis Del Mar en 2019

Il y a des débuts d’année meilleurs que d’autres. Et autant dire que 2019 semble être une année tout aussi riche en termes de sorties musicales que l’a été 2018. Un 2019 qui nous faisait déjà beaucoup saliver, notamment pour le No Geography du sensationnel duo The Chemical Brothers, le retour étonnant du légendaire groupe The Cure, le nouveau James Blake prévu pour ce mois de janvier, la nouvelle douceur de Lana Del Rey intitulée Norman Fucking Rockwell ou encore la sortie tant attendue du prochain Black M. Ah non en fait, celui-ci on l’attend pas vraiment. Enfin soit, c’était donc tout sourire qu’on abordait cette nouvelle année qui s’avère être en réalité plus réjouissante encore au vu du retour d’un duo qu’on adore tout particulièrement : Lewis Del Mar. C’est en effet en ce premier jour de l’an que les deux New-Yorkais ont annoncé la nouvelle via leur compte Instagram. 

“On a pensé à vous tous les jours cette année. Nouvelle musique en 2019. […]”

Qui ça? Lewis Del Mar c’est Danny Miller et Max Harwood, du Queens. L’un est chanteur-guitariste, l’autre est batteur-producteur et les deux sont des pures génies. Il se connaissent depuis petits et ont commencé leurs premières expérimentations musicales dans leur cave, endroit de prédilection où la plupart de leurs sons sont toujours enregistrés aujourd’hui. Les deux comparses ont put bénéficié en 2015 de ce qu’on appelle couramment un succès “overnight” dû au véritable tour de force Loud(y), leur premier single qualifiable de tube dès sa sortie. Un joli coup de pouce qui leur permit de se faire remarquer entre autres par le prestigieux label Startime International, même maison de disques que le célèbre groupe Foster The People. C’est donc entre de bonnes mains que le duo expérimental a sorti l’année suivante non seulement un EP mais aussi un album, tout deux d’une puissance imparable. Parce que quand on aime, on ne compte pas.

Pourquoi ça nous réjouit tant? Parce que leur musique est transcendante, leur énergie communicative et que leur originalité les démarque. Une patte particulière pleine d’audace et d’explorations étonnantes et surprenantes qui ne laisse forcément pas indifférent. Leur premier EP nous avait déjà permis de faire une première rencontre avec ces sonorités novatrices, mêlant une électro envoûtante, un rock électrique et une acoustique délicate et positive. Le genre de bordel musical qu’on écoute sans fin. Et si les quatre titres vous déboussolent, que vous ressentez une certaine brume quant au genre écouté, c’est que vous écoutez le disque de la bonne manière. En effet, il y a une volonté assumée de Danny et Max de n’appartenir à aucune des cases prédéfinies de l’industrie, tant aucune d’entre elles ne pourrait de toute façon contenir toute la richesse et la créativité des jeunes Américains. C’est ainsi qu’on se retrouve à rêvasser sur les chill vibes de Wave(s) – coup de coeur pour celui-ci, qui tourne en boucle dans la voiture -, à se défouler sur les cacophoniques Loud(y) et Malt Liquor ou à se perdre dans les rythmiques soutenues de Memories. C’était donc soulevé par un public déjà conquis par cet univers si particulier que Lewis Del Mar sortait presque dix mois plus tard un premier album éponyme qui marquerait leur dernier coup de maître avant une longue absence de presque trois ans. Un condensé de dix nouvelles raisons de leur faire de grands coeurs avec les mains. D’entrée de jeu, Such Small Scenes nous prouve que rien n’a changé et que l’authenticité de leur musique est immuable : les mêmes ingrédients pour les mêmes sensations. Même ingrédients certes, mais pas les mêmes recettes pour autant. Car il n’est pas question ici de jouer la carte de la sécurité. Les deux artistes parviennent à impressionner, à innover tout en gardant ce même éclair visionnaire et expérimental qui fait d’eux ce qu’ils sont. Il y’a la douceur de Painting (Masterpiece) ou du sublime Live That Long, l’ardeur galvanisante de 14 Facesla fragilité de Islands, l’exaltante puissance de H.D.L. et nous voilà replongés dans un maelström de claques musicales en tout genre. Captivant.

Les présentations sont donc faites. Plus d’excuse donc pour ne pas partager notre impatience monstre quant au retour de ces magiciens de la folk-electro-indie-experimentale (mince, on avait dit pas de case) qui n’ont pas fini de jouer avec nos oreilles. Happy New Lewis Del Mar.

   

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