Cela fait près de trois années maintenant que Camille Camille, accompagnée de sa seule guitare et de sa voix brute mais ô combien délicate, nous envoûte et nous transporte au fil de ses sorties. Avec trois premiers petits bijoux de folk acoustique à l’atmosphère aussi apaisante que déchirante et aux sonorités très épurées, c’est avec Atlas que la jeune artiste belge nous revient. Un nouveau morceau des plus lumineux venu bercer nos âmes en perpétuel manque d’évasion.

C’est en janvier 2020 que nous vous parlions pour la première fois du talent de la jeune Camille Camille. Et si nos quotidiens se sont vus être mis à rude épreuve depuis, engendrant d’indéniables changements dans nos vies, on vous rassure : Camille Camille elle, rayonne toujours autant et nous emmène par ailleurs encore plus loin dans son univers presque immaculé. À l’époque, on espérait que l’avenir de cette jeune artiste en devenir serait aussi étincelant que la musique qu’elle nous proposait. Aujourd’hui, on peut dire que c’est un pari réussi.

Depuis des années, Camille Camille écrit et enregistre ses chansons dans sa chambre, sa guitare à la main en guise de seule spectatrice. De ses premiers titres en indépendante, à ses premières parties et nombreuses collaborations – notamment avec Halehan -, Camille Camille gagne en maturité musicale et s’envole. Aujourd’hui, c’est sous l’aile de On The Level, son nouveau label, qu’elle continuera de s’épanouir pour nous proposer ses compositions ensorcelantes.

Depuis le succès de Strawberry Moon, premier titre à éclore de l’imagination de la jeune artiste et à être dévoilé au grand public, Camille Camille ne cesse de nous surprendre. S’enchaînent alors des diamants bruts aux accords acoustiques ingénus, formant pourtant un tout merveilleusement travaillé, qui ne peut que nous faire chavirer. Rapidement, Camille Camille nous transporte loin et ce sans aucune difficulté, comme le prouve son dernier titre en date, Atlas, aux sonorités toujours aussi authentiques et sensibles.

Pour la première fois, Camille Camille voit plus grand et décide cette fois-ci d’accompagner sa douce mélancolie d’accords plus directs et de percussions aussi subtiles qu’efficaces, nous proposant ainsi une merveilleuse nouvelle aventure musicale. Fermez les yeux et tendez l’oreille, les voyages dans les grands espaces américains des débuts laissent place aux Midlands irlandais au travers de ces nouvelles sonorités chaudes nous rappelant sans équivoque l’univers éclatant de Blanco White.

Avec l’annonce d’un premier album prévu pour septembre, nos cœurs en manque de mélancolie ne peuvent que se réjouir. Et si on prédisait à Camille Camille un futur brillant, la sortie d’Atlas ne peut que confirmer nos espérances. Faites-nous confiance une fois de plus et laissez cette fascinante voix rauque apaiser vos âmes et laissez-vous submerger par ses mélodies étincelantes qui arrivent à réunir autant de mélancolie que de lueurs d’espoir.

Hugo Payen

Toujours au premier rang d’un concert par amour mais surtout parce que je suis le plus petit. Je fais de la mélancolie mon principal outil.