Du jour à la nuit, l’âme Kokoroko
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Auteur·ice : Giulia Simonetti
11/08/2022

Du jour à la nuit, l’âme Kokoroko

Encore un été déjà (presque) fini. Le mois d’août, c’est l’odeur des champs brûlés mêlée à un petit vent de début d’automne. Le mois d’août, c’est la mélancolie d’une fin et l’euphorie d’un renouveau. Mais si on vous proposait un remède pour allonger l’été et remplir vos journées de rouge, de jaune et d’autres couleurs ? Could We Be More est le premier album du collectif londonien Kokoroko. C’est surtout le projet à ne pas rater pour les mélomanes adeptes du jazz aux influences soul, funk et afrobeats. Quinze bijoux sonores composent l’album, ou mieux, on y retrouve quinze raisons de tomber sous le charme de ces artistes aux talents rares.

Composé de huit musicien·ne·s, le collectif possède une identité : « l’âme Kokoroko ». C’est grâce à Abusey Junction sorti en 2019 que le collectif s’est peu à peu fait connaître dans le monde. Mais on vous rassure immédiatement, ce n’est pas un morceau mainstream. Bien au contraire, c’est un titre à savourer, écouter et redécouvrir. Réchauffant les cœurs, Abusey Junction est comme un remède de grand-mère, il marche toujours et il fait du bien. Et bien sûr, on retrouve cet effet de positivité dans ce premier album sorti début août. De la pochette aux différents titres présents dans ce projet, on ne peut que saluer la belle réussite artistique du collectif. Chaque morceau témoigne de la prouesse musicale et de la complémentarité des différent·e·s musicien·ne·s présent·e·s. On perçoit de belles influences sonores comme celles de Fela Kuti, Ebo Taylor, l’Orchestra Baobab ou encore le grand Ali Farka Touré avec notamment sa pépite Ai Du aux côtés de Ry Cooder. Pour bien déguster ce projet, on ne peut que vous conseiller de vous installer confortablement, de fermer les yeux pour vous évader (en dansant) dans le groove. La signature Kokoroko, c’est une explosion de saveurs, on pourrait presque dire que Could We Be More est un cocktail festif atemporel à l’arrière-goût mélancolique. De quoi donc devenir addicts aux sonorités qu’iels nous proposent.

 

COCKTAIL FESTIF ATEMPOREL

L’album s’ouvre sur Tojo qui annonce la tonalité de la suite du projet. Une fanfare délicate fusionnée aux rythmes des synthés psychédéliques et de la soul. Les mélodies répétitives encouragent à danser et à vivre la fluidité de la musique. Soul Searching, War Dance ou encore Something’s Going On reflètent la chaleur que procure le jazz signé KokorokoCould We Be More est une décharge magnétique de bonheur : du jazz à la soul, au funk, on y perd carrément la notion du temps. Effectivement cet album aurait pu sortir il y a quelques décennies ou aurait pu naître dans plusieurs années. Fascinant, n’est-ce pas ?

MELANCOLIE

Those Good Times, comme d’autres morceaux où la voix est présente, surprend par sa légèreté et par l’agilité vocale des membres du collectif. Certes, le côté festif règne dans ce titre, mais une touche de mélancolie est aussi palpable, tout comme dans Home, où ce spleen envoute. Home surprend comme une caresse délicate inattendue. Les voix présentes dans ce titre semblent venir tout droit du ciel et donnent progressivement l’illusion de se rapprocher de la personne qui les écoute. C’est l’âme Kokoroko dont on vous parlait au début qui reste et qui perdurera car la musique de ce collectif c’est celle qui donne la joie de vivre et un sentiment de bien-être… du jour à la nuit.


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