(EXCLU) Avec son nouveau titre, Adam Carpels interroge notre rapport au monde et aux autres
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Auteur·ice : Paul Mougeot
25/03/2021

(EXCLU) Avec son nouveau titre, Adam Carpels interroge notre rapport au monde et aux autres

Bonne nouvelle, la morosité ambiante n’a pas définitivement tué toute forme de créativité. La preuve en images avec Panorama, le nouveau projet d’Adam Carpels, dans lequel il laisse carte blanche à un·e vidéaste pour illustrer sa musique avec une seule contrainte : partir d’un plan séquence. Un format excitant dont le producteur lillois dévoile aujourd’hui le premier épisode, Ulysse, en exclusivité sur La Vague Parallèle.

| Photo : © Robin Ansart

Sur la scène musicale de l’Hexagone, Adam Carpels n’est pas tout à fait un inconnu. Depuis quelques années, le jeune artiste s’affaire derrière ses machines pour donner vie aux projets des autres (Thérèse, Lexa Large, Lucius…), en y jouant toujours le rôle discret mais pourtant essentiel de maître d’œuvre, sur scène comme en studio. C’est donc dans l’ombre que le natif des Hauts-de-France a mûri son projet, le nourrissant d’influences hip-hop, électroniques ou plus pop au gré de ses collaborations et de sa propre expérience – car le garçon est un véritable féru de son, digger dans l’âme et touche-à-tout dans sa pratique.

Comme un clin d’œil au destin, c’est en 2020, l’année où tout a basculé, qu’Adam Carpels s’est décidé à voler de ses propres ailes et à nous embarquer avec lui dans cette nouvelle aventure aux allures de rêve éveillé. À la fois onirique et brute, urbaine et sauvage, sa musique porte en tout cas en elle cette dimension éminemment cinématographique que le jeune producteur s’attache à retranscrire sur scène. C’est dans cette optique qu’Adam Carpels s’est attaché les services du vidéaste et VJ Sofian Hamadaïne-Guest, avec qui il explore notamment la thématique visuelle de l’exode et du voyage.

Cette collaboration a donc tout naturellement donné naissance à Ulysse, premier épisode de la série intitulée Panorama. Pour donner vie à ce morceau planant dont le titre s’inspire autant du voyage initiatique d’Ulysse que du terrible périple des réfugiés politiques dans le monde, Sofian Hamadaïne-Guest a choisi de poser sa caméra à Barbès. L’occasion parfaite de rendre ses lettres de noblesse à un lieu hautement symbolique de la capitale dont la réputation est largement déformée par le prisme des médias.

À travers la superposition des images et des sons, le tandem formé par l’artiste et le réalisateur parvient à restituer l’animation de ce quartier bouillonnant de vies et de cultures en mettant en valeur sa plus grande richesse : l’humain. Un travail qui permet également d’interroger notre propre rapport au monde et aux autres, à ce que nous choisissons de voir ou de ne pas voir, à l’heure où la distanciation sociale bat son plein.

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