La prodige Luna Li envoûte le Botanique
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Auteur·ice : Chloé Merckx
20/11/2022

La prodige Luna Li envoûte le Botanique

La Canadienne Luna Li s’est produite mardi passé à Bruxelles. Et comme c’est toujours dans les endroits reculés que la magie opère, c’est dans la crypte du Botanique, le fameux Witloof Bar, que la lumière fut. Durant 45 minutes de douceur auditive, Luna Li a fait parcourir ses doigts et son archet magiques sur divers instruments à cordes pour en libérer des mélodies, dont seule elle détient l’alchimie secrète. 

En montant sur scène, elle ne perd pas une minute et commence tout de suite par son single alone but not lonely. Vêtue d’un top à lacet, d’un pantalon cargo et de Dr Martens à plateforme, Luna Li ressemble à une fée Winx, et on regrette immédiatement de ne pas avoir investi dans un tube de paillettes qui aurait probablement sauvé notre look de souillon.

| Photo : Giulia Simonetti

Si la douceur de sa voix nous emmène sur des nuages, elle n’atténue pas pour autant l’énergie et le peps de sa musique. Sur la scène, l’ensemble de musiciennes subliment les compositions de l’artiste. Des spots de lumière verts et roses tournoient au rythme de ses mouvements gracieux et entraînent un public captivé à se trémousser timidement.

Après avoir joué quelques chansons de son dernier album Duality, l’artiste multi-instrumentiste enchaîne sur un medley des sons de ses EP jams et jams 2, alternant entre sa guitare, son clavier et le violon qui trônait fièrement près de son micro. Ce mash-up de sons aussi jazzy que texturés nous accompagnera pendant un petit moment dans notre montée au-delà les nuages. Avec ses ambiances musicales chacune aussi brèves que créatives, Luna Li expose ainsi la palette de couleurs avec laquelle elle dépeint son univers doux et saturé. Comme son tattoo papillon, le public s’enflamme sur ses riffs de guitare qui semblent trop puissants pour la facilité avec laquelle ses doigts parcourent le manche de sa Fender Stratocaster. Après nous avoir fait arriver dans la stratosphère, la chanteuse enchaîne sur sa chanson Silver Into Rain, co-écrite avec nulle autre que la féérique Beabadoobie.

“Pour cette partie je joue généralement de la harpe” nous dit-elle, “Mais le trajet entre Toronto et Bruxelles est un peu trop long pour transporter cet instrument très lourd”. Elle passe donc au clavier pour interpréter quelques chansons qu’elle joue habituellement sur l’instrument des muses et confie sa guitare à sa claviériste.

| Photo : Giulia Simonetti

Pour un moment à mi-chemin entre fantaisie et réalité, Luna Li nous propose ce qu’elle appelle une petite méditation. “Si vous êtes venu·es accompagné·es ce soir, c’est le moment de tenir la main à cette personne qui est avec vous” nous dit-elle, et débute sa méditation en jouant un loop de guitare qu’elle complimente de quelques notes de violon. Elle met fin à cet interlude spirituel en saluant le public au sol, la tête contre les genoux.

I spoke all the words that you saidDon’t tell me your loving is dead, noWhere’s the glow, ohBabe, you’ve got some dust in your headWe ran out of things to have said, noWhere’s the glow, oh

Pour terminer son set, la musicienne enchaîne ses chansons Afterglow et Cherry Pit, toutes deux acclamées par une foule convaincue. On espère, dans un futur proche, pouvoir à nouveau effleurer les pas de la musicienne pour revivre à nouveau un moment de parfaite harmonie musicale.

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