Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours.
Lolo Zouaï – Crazy Sexy Dream Girl
S’il y a bien un retour qu’on attendait cette année, c’est celui de Lolo Zouaï et son album PLAYGIRL. Pour nous donner un avant gout de du créneau de son nouveau projet, elle sort le clubby et dreamy Crazy Sexy Dream Girl. Aussi aérien dans la voix qu’assertif sur les beats, ce single témoigne du thème récurrent de l’album : une reprise de pouvoir sur l’amour. Lolo nous dit “I never want another boyfriend They’re no good for me” et comme on la comprend. Toujours est-il qu’un album entier est sorti et que vous ne l’avez toujours pas écouté. C’est le moment de prendre son casque et de viber sur la badassitude de la musique de Lolo Zouaï.
Curseurs – Sète
Curseurs poursuit son petit bonhomme de chemin. Après Bolides, un premier titre dont on vous parlait il y a quelques mois, le groupe met le cap sur Sète pour une nouvelle aventure. Dans ce nouveau clip réalisé par Zek Eladio, Curseurs construit une atmosphère cotonneuse et contemplative, dont on ne sait pas très bien si elle ancrée dans la réalité ou non. C’est justement le thème de ce nouveau morceau : “Sète raconte cette sensation qu’on a parfois au réveil, lorsqu’on a l’impression que notre rêve était bien trop réel, qu’il nous a emmené dans un endroit qui nous semblait étrangement familier”. En tout cas, en ce qui nous concerne, une chose est sûre : notre attachement à la musique de Curseurs est bien réel, et il ne fait que commencer.
PPJ – Bora
Le voici, le remède idéal pour lutter contre la grisaille ambiante ! En portugais, Bora est une expression que l’on pourrait traduire par “en avant”. C’est aussi le titre du nouveau single de PPJ, qui nous a réchauffé·es cette semaine. Avec une ligne de basse bondissante et une voix toujours aussi captivante, le trio-franco brésilien évoque la nécessaire marche en avant qui anime nos vies lorsque l’on doit évoluer en laissant derrière soi des souvenirs et des personnes. Un petit film touchant et accrocheur qui nous embarque dans un univers qu’on se plaît à découvrir semaine après semaine.
Youth Sector – The Ball
Attention, frisson ! La nouvelle sensation art-rock (c’est l’étendard qu’ils se sont choisis) nous vient tout droit de Brighton. Le quintet britannique brille par son énergie contagieuse, composée d’influences empruntées au funk autant qu’au rock, de refrains accrocheurs et d’une volonté totalement assumée d’utiliser la musique comme instrument politique. Le dernier clip du groupe, pour The Ball, est d’ailleurs un modèle du genre : la vidéo se moque ouvertement du Partygate, cette histoire de soirées organisées à Downing Street en plein confinement qui met aujourd’hui l’infâme Boris Johnson dans la tourmente. On danse, on sourit et on valide : tous les ingrédients sont réunis pour que le phénomène Youth Sector
Cyma – Irony II
Première apparition dans nos colonnes pour Cyma, qui a révélé cette semaine le clip du morceau Irony II, tiré de son dernier EP, Waves, paru en septembre dernier. Toujours dans cette veine lo-fi/DIY qu’on aime tant explorer, le jeune artiste multi-instrumentiste s’aventure dans un univers surréaliste et poétique, fait de bric et de broc, au son d’un morceau qu’on aime écouter et réécouter pour en saisir toutes les subtilités. Une jolie découverte qui, on l’espère, en appellera bien d’autres !
Show Me The Body – WW4
Show Me The Body, le trio New Yorkais, est de retour! Le clip de WW4 annonce un album très attendu par les fans de punk hardcore aux accents hip-hop. Le dernier opus du groupe, Dog Whistle, a été acclamé par la critique. Avec ce nouveau single, on est en bon droit d’espérer que l’album Trouble The Water suivra les traces de cette réussite ; nous le saurons le 28 octobre prochain. En attendant, l’heure est aux paroles tranchantes comme des shrapnels et à une explosion finale qu’on préfère musicale à celle d’une WW4…
Benjamin Epps — Jeune
Benjamin Epps ne se lasse toujours pas d’offrir une nouvelle jeunesse à l’esthétique hip hop new yorkaise des 90s, et franchement, on ne s’en lasse pas non plus. Pourtant, il y a quelque chose de schizophrène à considérer comme un vent de fraîcheur une démarche qui mise à ce point sur le recyclage d’un son qui semblait révolu. Mais que voulez-vous… Quand c’est fait avec cœur et talent, on ne peut que saluer une démarche qui réussit si bien à combler un écart générationnel trop souvent considéré comme insurmontable.
Chilla – Zouh
Une belle échappée rap pour Chilla avec son nouvel album signé EGO. Cet opus est celui de la maturité et pour nous montrer cela en image, elle choisit de dévoiler le clip du titre Zouh, extrait du projet. Les barbies, image de la perfection féminine, Chilla les brûle au chalumeau en ajoutant « J’sors, j’ai pas de style, j’fais genre c’est mon style ». À travers ce titre et l’ensemble de l’album, la rappeuse ne veut plus tourner autour des stéréotypes d’artiste engagée auxquelles elle a été réduite et montrer que son EGO est bien plus estimé que cela.
King Gizzard & The Lizard Wizard – Hate Dancin’
Si vous trouviez les King Gizzard particulièrement productifs ces dernières années, revoyez vos critères. En effet, chaque fois que l’on se dit qu’ils battent des records, les Australiens semblent considérer ça comme un défi. En ce mois d’octobre 2022, les plus boulimiques d’entre nous auront de quoi s’occuper avec pas moins de trois albums. JUL peut aller se rhabiller… Cette hyperactivité pourrait d’ailleurs questionner si elle ne s’accompagnait pas d’une qualité constante des productions du groupe. Nouvel exemple avec Hate Dancin’, petite pépite feel good basée sur un principe simple : “I started writing a song about how I hate dancing, but then I realized that I love dancing”.
Christina Aguilera – Beautiful
Aguilera nous offre une réédition du clip de son tube Beautiful, à l’occasion du 20ème anniversaire de l’album Stripped, sorti en 2002 (si vous portiez à l’époque des jeans taille basses avec un papillons à strass sur les fesses et aviez des extensions capillaires brunes sur une décolo blonde, prenez ça dans votre tronche ridée). Peuplée de lilliputien·nes, la vidéo s’attaque aux réseaux sociaux et leurs effets désastreux sur la santé mentale des plus jeunes. Déjà très engagée, l’artiste new yorkaise avait fait le choix, à l’époque, d’inclure des personnes homosexuelles et trans dans le clip original de Beautiful. Aguilera use aujourd’hui encore de l’influence d’un de ses plus gros succès (le single s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires) pour délivrer un message important d’acceptation de soi et de bienveillance, le tout sur un hymne qui, 20 ans après, fait toujours le même effet.
C’est comme les Power Rangers, parfois on unit nos pouvoirs pour faire de plus grandes choses.