Les clips de la semaine #195
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Auteur·ice : Rédaction
28/11/2022

Les clips de la semaine #195

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours. 


Lazuli – Gasolina 

Focus sur Lazuli, cette artiste ovni qui a fait trembler Bruxelles le 17 novembre dernier au Fifty Lab Music Festival. Une attitude percutante et sensuelle, majestueusement assumée. Depuis 2021, elle a su convaincre avec une musique à la croisée des genres, entre trap, dancehall et baile funk. Dans ce nouveau titre Gasolina, extrait de son prochain projet, elle joue une nouvelle fois de sa voix suave et électrique avec une DA très fortement marquée et menée par une intelligence artificielle. Une nouvelle hymne à la séduction, toujours plus addictive et prometteuse.

 

Okala – NDE

Cette semaine, Okala nous a offert une petite merveille assez bouleversante, à mi-chemin entre la démarche artistique et le fragment de vie. Dans NDE (pour “Near Death Experience”), son nouveau clip, l’artiste amiénois se confie ainsi sur une expérience de mort imminente qu’il a vécue à l’adolescence et qui l’a laissé transformé à jamais. À la fois mystique et très terre-à-terre, Okala réussit le tour de force de retranscrire en musique et en images (le clip est réalisé par ses soins) des émotions et des sensations que ne peuvent se figurer que celles et ceux qui ont pu vivre une telle expérience. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le jeune artiste vise (une nouvelle fois) dans le mille

 

Woodkid – Reactor

Voilà déjà deux ans que le maestro Woodkid a partagé au monde sa vision complète et si singulière sur son deuxième album tant attendu : S16. Tant protéiforme que prolifique, l’artiste fait actuellement parler de lui pour sa contribution majeure sur le dernier Mylène Farmer, mais n’en oublie pas le second anniversaire de son petit dernier. Et rien de tel qu’un joli clip pour fêter ça. Réalisé par Saad Moosajee, le clip a vu le jour grâce à un moteur de jeu vidéo du nom de Unreal Engine 5Deux ans de travail d’orfèvre plus tard, le visuel bluffant se marie avec précision aux sonorités minimalistes et répétitionistes du morceau, tandis que l’ambiance générale rend hommage aux animés japonais des années 90. Pour le plaisir, on vous glisse aussi le lien de notre interview de Woodkid, en souvenir du jour où on s’est fait invité·es dans son appart. Rien que ça.

 

Premier Métro – Pour Quelques Secondes

Souvenez-vous : il y a quelques semaines, on vous présentait le projet de Premier Métro à travers son clip Jusqu’à la mer, qu’on vous avait dévoilé en exclusivité. Depuis, le groupe poursuit son bonhomme de chemin à un rythme soutenu et vient de révéler une nouvelle vidéo, Pour Quelques Secondes, dans la foulée d’une release party complète à la Boule Noire il y a quelques jours. Le quatuor parisien nous embarque donc dans ce qu’il sait faire de mieux : une virée nocturne dans le métro (forcément) à travers la capitale et ses soirées, pour quelques secondes (vous l’avez ?) de bonheur et de plaisir qu’on ne boudera pas en ce dimanche pluvieux. Prenez garde à la fermeture automatique des portes et attention au départ !

 

Zaho de Sagazan – Les dormantes

Alors qu’elle n’aura jamais été plus juste qu’aujourd’hui, Zaho de Sagazan frappe droit dans les cœurs en dénonçant “l’amour vendu aux plus sensibles par des putains de vicieux”. Les dormantes raconte ces histoires toxiques, cages transparentes et oublis de soi à la faveur de l’autre, tout en rappelant brillamment l’importance de déculpabiliser celles et ceux qui les subissent. Porté à l’écran par Jacques Frantz en jeux de découpages intelligents, l’illustration se fait tout aussi pertinente que le morceau à mesure que l’artiste déroule son propos. De quoi se rappeler cette semaine que s’échapper peut être bon et que l’amour pourra toujours être mieux. Lorsque Zaho de Sagazan précise que c’est la “première fois qu’elle espère ne pas parler à trop de gens”, on la remercie au contraire de porter ses mots aux oreilles du plus grand nombre pour prévenir, guérir et reconstruire autant qu’elle peut.

 

Billy Nomates – spite

La chanteuse britannique Billy Nomates continue de teaser son prochain album CACTI qui sortira le 13 janvier 2023. Après nous avoir enchanté.e.s avec son single No en 2019, ce retour semble un peu en deçà de ce qu’on pouvait attendre d’elle. La force brute de son précédent album no-wave est ici écrasée par des guitares un peu lourdes. Elle garde tout de même toute notre attention dans ce morceau qui sert autant à affirmer sa confiance en soi qu’à critiquer ceux.celles qui ne croient pas en elle. On garde l’espoir que le reste de l’album sera plus percutant, notamment dans l’écriture des paroles.

 

Raissa – CHERRY

Si vous ne connaissez pas encore la chanteuse malaisienne anglophone Raissa, on vous invite à le faire tout de suite! Signée chez Zelig, label de Columbia détenu par Mark Ronson (avec qui elle a déjà collaboré sur le titre I Want to See the Bright Lights Tonight), elle avait été considérée par le média américain Ones to Watch comme une des artistes prometteuses de 2020 à surveiller! Et on n’est pas déçu : coup de cœur pour le nouveau titre Cherry et son clip à l’esthétique DIY/Y2K comme on les aime! Dans une ambiance Uma Thurman dans Kill Bill sur fond d’esthétique de jeux vidéos et mangas, Raissa semble se trouver non seulement visuellement mais également musicalement. Sa voix s’éloigne des tendances qui la rapprochaient des teenage singers américaines sur ses précédents morceaux pour offrir une proposition plus personnelle et expérimentale qui raviront les fans de Charlie XCX

 

A.A. SARL – LES MORTS NE SONT PAS MORTS

Sur le papier, A.A. SARL pourrait aussi bien être le nom de l’entreprise de charpente et couverture du coin (ou pire, celui de ton cabinet d’assurance) mais dans les faits, c’est un tout autre projet qui se cache derrière ce drôle d’acronyme. C’est sous cette nouvelle identité que le leader d’Amarula Café Club vient tout juste de se lancer en solo avec un premier clip au nom aussi évocateur : Les morts ne sont pas morts. Solo également dans cette vidéo réalisée par Marge Vigneau, le jeune artiste met ainsi un coup de projecteur sur un univers haut en couleurs dans lequel les styles et les influences cohabitent gaiment pour produire une esthétique hybride qui nous plaît déjà beaucoup.

 

Oordaya – UNE VIE

Un plaisir de revoir le nom d’Oordaya dans nos lignes. Celle qui avait tourné en boucle dans nos playlists avec son morceau Jamil, issu de son tout premier EP Twenty, with love paru en avril dernier, revient dans un registre plus accessible et pop qui ne dénature pas son univers à la fois edgy et familier. UNE VIE est chanté en français, et s’habille de lignes personnelles pour la chanteuse, qui se dévoile sur une musique chargée d’émotions brutes, qui conjugue le spleen du R&B à l’énergie du hip-hop, et à travers lequel l’artiste n’hésite pas à se montrer vulnérable. Le clip en plan séquence met en scène Oordaya sur un somptueux tableau de coucher de soleil dégradé, pleine d’assurance, de charisme et de présence. La suite s’écrira probablement toute seule, c’est tout ce qu’on lui souhaite.

 

SOFY – btw

Vous allez nous remercier d’avoir déniché cette petite douceur. Voilà un titre idéal pour un dimanche pluvieux – où tout autre jour de la semaine où vous vous offririez bien une petite dose de spleen. Tels des journaux intimes, les EPs Bored In Colour de la jeune Britannique SOFY dépeignent les déboires et les élucubrations hypersentimentales de la Génération Z avec une plume maligne et mordante. La seconde édition de sa série d’EP se dévoile au fil des semaines et offre aujourd’hui une pépite guitare-voix touchante et pleine de transparence, avec le clip VHS nostalgique à la sauce road-trip parfait pour accompagner les sentiments d’au revoir, de manque et de vide que tente de procurer le morceau. Avec succès.

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