Les clips de la semaine #81
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Auteur·ice : Rédaction
19/07/2020

Les clips de la semaine #81

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche. Pour faire passer votre gueule de bois et pour adoucir votre week-end, on vous sélectionne les clips qui ont fait l’actu de ces derniers jours. Et quelle semaine ! Les clips de la semaine épisode 81, c’est maintenant !

Iliona – Moins Joli

Devenue une habituée de nos colonnes, la jeune chanteuse Iliona revient cette semaine épater… bah, tout le monde ! Unanime est l’effervescence autour de cette nouvelle pépite de la chanson française (à la sauce belge), qui nous dévoile ici un piano-voix déchirant, renouant son univers musical avec un registre plus classique, après un détour délicieux plus alternatif et moderne sur Rattrape-moi. Elle nous démontre ici toute la fibre sentimentale et frissonnante de sa musique, dans un clip épuré, réalisé par la musicienne elle-même, et qui transpose toute la pureté du morceau par un noir et blanc subtilement grisé. Indéniablement la voix à suivre !

Aya Nakamura – Jolie Nana

Que vous l’attendiez ou non, Aya Nakamura a sorti cette semaine le tube de l’été, n’en déplaise à Wejdene ! Au lendemain d’un succès international suite à son album Nakamura, dont on ne vous présente plus les tubes, la sensation française la plus dansante de la décennie est enfin de retour. Pas fondamentalement révolutionnaire, basé sur les mêmes assurances rythmiques que ses précédents succès, Jolie Nana brille toutefois d’une efficacité déroutante, qui assure au morceau un haut potentiel de futur tube de l’été que vous adorerez (ou adorerez détester). Des lignes légères (“Jolie nana recherche joli djo”) à ne pas sous-estimer tant on est prêt·es à parier qu’elles vous resteront en tête un bon moment. Un premier morceau qui annonce la suite des festivités pour la chanteuse et qui s’accompagnait d’un clip porté par l’humour, notamment grâce à l’apparition tordante de l’humoriste Camille Lellouche.

beabadoobee – Care

La nouvelle coqueluche de l’indie rock américaine sort les guitares et les percussions sur Care, la juste dose de soleil qui tombe à pic pour illuminer nos étés. Après avoir siégé sur nos stories Instagram avec son succès death bed partagé avec le Canadien powfu, elle revient vers son rock semi-pop semi-psyché, pour nous combler de vibes tout droit sorties des années 90. Un titre pensé comme “un morceau à l’esprit de film de la fin des années 90, à jouer comme si on conduisait le long de l’autoroute.” Et ce ne sont pas les pluies électriques de cordes qui diront le contraire ! Niveau clip, Bea Kristi (de son vrai nom) dévoile ses facettes emo-punk dans des séquences au grain généreusement rétro et vintage. Et nos têtes se balancent toutes seules.

Roméo Elvis – Chaud

“Et là j’suis chaud, j’suis beaucoup trop chaud. Qui va se prendre une flamme ?” Roméo Elvis continue son marathon de clips pour les pépites de son EP Maison avec le visuel de Chaud. Et son nom n’est décidément pas volé : avec ce morceau, le Bruxellois nous prouve bien qu’il n’a pas peur du feu. Véritable torrent de punchlines, flow impétueux et trap malicieuse, indéniablement le noyau énergique du disque. Réalisé par le génie visuel Romain Habousha, le clip se la joue mise en abyme en détournant le tournage de Chaud pour mettre en scène un pur moment loufoque et absurde, rattachant Roméo aux personnages excentriques de son album Chocolat. Longue vie à Reptincel !

PÉNICHE – LE PHARE

Sous la lanterne, Le Phare, les premières aventures du petit Sébastien et de son entourage. Péniche se souvient. Son port d’attache, ses douceurs et ses dérives. Les bouts de vie s’enchaînent frénétiquement. Un sourire esquissé, un « hop la » à haute voix, puis un « ouille ouille ouille » la seconde d’après. Chaque instant pourrait être le nôtre. Enfiévré.es par ce flot brutal, nous choisissons d’oublier l’âge mûr et sautons à pieds joints. Que les riffs soient notre sang, la caisse claire notre battement ! Lucas, Axel et Xavier, enfants des 90’s, conservent l’état primitif de leurs instincts. Un post-punk, nommé aussi ‘rock offensif’, n’ayant pour seul cri que leurs instruments. Un combat, une urgence, Péniche, c’est une guimbarde des bords de Loire préférant voguer sur l’eau agitée des pleines mers qu’offrir ses bancs aux croisiéristes ordinaires. Quelques jours avant la fin de l’ancien monde, leur premier itinéraire, A T L A S, se trace sur le navigateur international ainsi que dans la microsphère angevine du Joker’s Pub. Feu ultime, jusqu’aux prochains.

Antonin Appaix – J’ai Soif

L’été bat son plein. Il fait chaud… Très chaud. On a soif, et surtout de nouveautés. Ça tombe bien, Antonin Appaix fait sa toute première apparition dans notre sélection des meilleurs clips de la semaine ! Le protégé du chouette label Cracki Records débarque avec J’ai Soif, extrait son premier EP, Aquaplaning, sorti à la fin du mois de juin. Pour ce clip ensoleillé réalisé par Joseph Bird, le crooner aux grandes lunettes quitte son bassin méditerranéen pour une mystérieuse errance dans les rues de Los Angeles, qui s’achève sur une plage, une mallette attachée au poignet. “J’ai soif d’aller plus loin“, une rengaine qu’on s’imagine assez bien siffloter jusqu’à la fin de l’été !

Michelle Blades – Indecisa soledad del fin (de semana)

Qui n’a jamais connu cette étrange sensation qui nous habite en fin de semaine, ce sentiment de spleen profond qu’on imagine durer pour toujours et qui finit par disparaître comme par magie quelques heures plus tard ? Contrairement à nous, Michelle Blades n’a pas l’intention de se laisser dépérir dans son canapé quand elle est frappée par l’Indecisa soledad del fin (de semana). Dans la droite lignée d’un EP composé de fines observations sur ces petites sensations du quotidien, elle co-réalise avec Gabrielle Karnycheff et Antoine Manichon un magnifique clip peuplé d’ombres qui vivent, se meuvent et dansent au rythme de ce morceau à la sincérité touchante.

Super Ska & Les R’tardataires – Walking In Space Pemmican

Le beau temps pointe à nouveau le bout de son nez en Cité Ardente et on est presque certain·es que Super Ska et Les R’tardataires y sont pour quelque chose. Les deux groupes liégeois nous proposent un subtil mélange de sonorités ska et couplets rap, dans un décor galactique que les amateur·rices d’une certaine saga reconnaîtront sans trop de peine. Un vrai morceau feel good transformé en clip par Toni Hilgersson, mais surtout le must have de votre playlist pour votre prochain voyage spatial. C’est le quatrième extrait vidéo de leur album Supernova, sorti en mars dernier et sur lequel apparaissent, entre autres, Greg Houben, Muriel D’ailleurs ou encore Konoba.

Kid Bloom – Sledgehammer

La musique suspendue de Kid Bloom est de retour sur Sledgehammer. Un deuxième single – après Wounded/Surrounded – qui, on l’espère, annonce la sortie d’un nouveau projet. L’Américain continue sur sa lancée, avec un single chargé en émotion. Les synthés des années 80 et l’influence “Tame Impala-esque” deviennent sa signature. On reconnaît directement ses chansons grâce à sa voix envoûtante magnifiée par un auto-tune bien dosé. Le clip quant à lui paraît plus mis en scène, on y voit l’artiste jouer de chaque instrument présent dans son morceau, le tout dans une ambiance presque psychédélique. Fleurs et nuages y sont au rendez-vous comme les petits ornements d’une chanson qui est, en réalité, plus sombre qu’elle n’y paraît.

Felixita – Nunuages

Romantisme, évasion, rêverie. Felixita nous dévoile la lettre d’amour la plus ensoleillée de juillet, empruntant quelques ultraviolets à la French Riviera et ses baies paradisiaques. Premier extrait d’un projet attendu pour la fin de l’année, Nunuages joue des mots pour conter le désir. Ainsi, la nouvelle venue de la scène chanson française vaporeuse s’amuse à éveiller nos instincts libidineux, dans un hymne à l’amour aux métaphores candides et délicieuses. Sur la Baie des Anges, elle se la joue L’Odyssée de Pi mâtinée des artifices cinématographiques rétros de la Nouvelle Vague. En résulte un condensé de soleil et de sensualité sucrée capturé par des formats carrés vintage, des split screen dynamiques et des zooms/dezooms enivrants. C’est officiel, l’été est lancé.

King Gizzard & The Lizard Wizard – Honey

Depuis leur excellent (et quinzième) album Infest the Rats’ Nest paru l’été passé, le collectif de rock mené par l’Australien Stu Mackenzie semble parvenir à faire gonfler le phénomène de niche presque ésotérique qu’est la psyché à un plus large public. Une popularisation positive qui n’enlève rien à l’authenticité parfois tourmentée, parfois expérimentale, parfois déroutante, mais toujours captivante d’un groupe de musique dont la réputation scénique n’a rien à envier à personne. Avec Honeyle band nous transporte dans une atmosphère plus folk que rock, même si les gimmicks plus charnus de leurs antécédents se font ressentir sur les percussions du morceau. Le clip qui accompagne leur première sortie de 2020 a été tourné “à la tombée du jour, en plein apocalypse” (référence au premier jour de lockdown en Australie.) Leur prochain album fera-t-il autant de bruit que le précédent ? Ce premier amuse-bouche ne semble pas dire le contraire !

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