Part I – When Everything Was Lost : nouveau recueil sur l’amour signé Palace
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Auteur·ice : Hugo Payen
06/08/2023

Part I – When Everything Was Lost : nouveau recueil sur l’amour signé Palace

| Photos : Jono White

Plus d’un an après la sortie de son dernier album en date, Palace nous régale une fois de plus de quelques nouveaux morceaux. Ayant toujours un tour d’avance, le groupe londonien nous revient avec Part I- When Everything Was Lost. Une première étape pleine de nouvelles histoires d’amour qui, si l’on en croit le titre, ne vont pas nous faire que du bien. Et pourtant.

Avec Shoals, Palace nous offrait le grand plongeon dans les méandres de nos émotions et peurs les plus profondes d’un côté, de la beauté que celles-ci peuvent faire ressurgir de l’autre. De manière très brute et mélancolique, le quatuor londonien nous invitait alors à accepter nos peurs et imperfections, à découvrir la personne que l’on est face à la personne que l’on rêve (ou rêvait) d’être et de ne plus en avoir peur. Ou du moins essayer.

Qui plus est, Palace nous parlait surtout d’amour, encore et toujours. Rappelez-vous, « quand on est amoureux, beaucoup de choses peuvent être effrayantes. Mais d’un autre côté, le fait de vivre cette peur est quelque chose d’assez beau bizarrement » nous racontait Léo, chanteur du groupe, lors de notre rencontre sur cette terrasse gantoise gorgée de soleil.

Vous nous connaissez maintenant : le mélange mélancolie et amour, survolé de quelques accords de guitare et d’arrangements envoûtants, on adore. D’autant plus quand le tout est réalisé par Palace.

Depuis presque dix ans, Palace fait partie de nos playlists de mélancoliques endurci.e.s par sa poésie aussi romantique que destructive. Un univers incandescent aux contours sensibles que l’on vous décrivait entre deux paragraphes lors de la sortie de Shoals. Le fait que l’on en revienne à parler d’amour sous toutes ses formes n’est donc pas si surprenant que ça.

Si notre objectivité quant à toute nouveauté relative à Palace est discutable, une chose est sûre : avec ces quatre nouveaux morceaux, le quatuor londonien n’est pas en reste et frappe d’ailleurs très très fort. Habitué de ce format court en guise de cerise sur le gâteau post-album, Palace nous réouvre avec intensité son chapitre sur l’amour.

L’amour en toile de fond

 

Alors que Shoals dépeignait l’amour et toutes les émotions qu’il pouvait engendrer, Palace se veut un tantinet plus réaliste sur ce nouvel EP. Ce qui n’est pas pour nous déplaire, on avoue. En coulisse, Léo explique que Part I – When Everything Was Lost se compose « des plus beaux morceaux qu’on ait pu faire ». Et il n’a pas tort.

L’amour peut faire mal, on ne vous apprend rien. Mais qu’en est-il lorsqu’il décide de nous chambouler sans prévenir. Lorsqu’il décide de nous faire douter, nous remettre en question alors qu’il nous semblait acquis. Installés dans nos relations amoureuses comme amicales, on ne réalise pas toujours la rapidité avec laquelle le temps passe. Une rapidité qui nous fait parfois oublier à quel point celles-ci peuvent être fragiles, inflammables et surtout imprévisibles. En guise de dernière lueur d’espoir, c’est bien de ces questionnements qu’a vu le jour Part I – When Everything Was Lost et ses jolies nouvelles histoires.

Lors d’une interview pour Mystic Sons, Léo explique : « cet EP parle du voyage que représente le fait de grandir aux côtés de quelqu’un, de se mouvoir et de se fondre avec toutes ces choses que l’on n’aurait jamais imaginées ou planifiées. Ces choses qui peuvent nous surprendre, nous embrouiller, mais qui finiront éventuellement par nous lier encore plus. Nous rendre en fin de compte, inséparable ».

Alors que All We’ve Ever Wanted se veut être une ode à notre déterminisme quant aux désirs et aux rêves que l’on s’obstine à chasser, How Far We’ve Come nous raconte à quel point se projeter dans le futur peut parfois être anxiogène et faire peur. À quel point on peut se sentir impuissant et désespéré face au temps qu’on sent avancer.

Par la suite, Palace en remet une couche avec le morceau phare de l’album : When Everything Was Lost. Une claque autant musicale que sentimentale, à l’écriture indétrônable, qui nous parle de toute l’admiration que l’on peut avoir envers la personne qu’on aime. L’admirer gérer certains de ses moments de vies les plus compliqués parfois et ce, de manière éblouissante. Des moments de vies pendant lesquelles la relation elle-même peut être emplie de doutes mais qui, en fin de course, ne fait que réveiller nos émotions les plus profondes. Un peu comme ce morceau quoi.

I guess it seems like we’re racing
To some kind of a station
I dreamt it was different
So much I was different
That we could be ageless forever more
And then everything was lost

Pour conclure, Palace nous promet des jours meilleurs avec Inside My Chest. Enfin, même si on doit attendre la fin de la chanson, et donc de l’EP pour le comprendre. Sur ces accords familiers, Léo nous parle de la manière dont il fera tout son possible pour retrouver la personne qu’il aime, quand bien même la relation semble perdue. « But we never find the words, the words they all get lost / I’d do it all again to sit beside you / Do it all again for the sweetest love I knew “ lui promet-il. Un chemin de croix qui semble sinueux certes, mais qui se termine sur cette jolie note : « it’s getting brighter ».

Qu’il s’agisse du temps qui passe, des épreuves ou des moments où l’espoir s’est évaporé, notre quatuor londonien adore placer l’amour en solution (autant qu’en problème d’ailleurs). Alors oui c’est cheesy, mais ce n’est pas faux pour autant. Si la première partie de ces nouvelles histoires nous en a mis plein les yeux, qu’en sera-t-il pour la seconde ? Rendez-vous assez rapidement, on l’espère.


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