Voyou revient avec un nouvel EP qui réchauffe nos cœurs
"
Auteur·ice : Claire Pinault
19/02/2021

Voyou revient avec un nouvel EP qui réchauffe nos cœurs

Voyou sait décidément égayer les rentrées moroses. En septembre 2020, il sortait son excellent EP Des confettis en désordre qui apportait de la couleur dans nos quotidiens parfois trop ternes. Alors, depuis qu’il avait annoncé la sortie d’un nouvel EP en janvier dernier, nous ne faisions que trépigner d’impatience. L’attente prend fin aujourd’hui avec la sortie des Chroniques Terrestres, accompagnée du joli clip de Malika.

Tandis qu’une vague de froid traverse la France et la Belgique, la sortie du nouvel EP de Voyou vient réchauffer nos cœurs et nos âmes. Avec son premier extrait Mue sorti le 12 janvier, il avait su piquer notre curiosité tout en dévoilant par ailleurs la pochette réalisée par Lila Poppins. Ce nouvel opus presque exclusivement instrumental qui vient s’ajouter à la discographie de Thibaud Vanhooland sonne comme une ode à l’amour de la musique, avec notamment un retour aux sources grâce à la prédominance de la trompette, son instrument de prédilection.

 

Libéré de la contrainte du format, Voyou s’aventure dans des sonorités nouvelles à travers sept titres bien assortis, apportant chacun une atmosphère pourtant différente. Les influences que l’on y croise sont multiples – jazz, hip-hop parmi tant d’autres – et le tout forme un EP avec une ambiance inimitable, constituée de beaucoup de cuivres évidemment, mais aussi de percussions qui ne laissent personne indifférent et nous poussent à taper du pied en rythme – que l’on en soit conscients ou non.

Les Chroniques terrestres s’ouvrent sur le titre 3h la nuit avec une trompette qui s’éveille, s’envole, et nous accompagne par la suite tout au long de l’EP, tel un fil rouge. S’ensuit l’unique titre chanté de l’album avec Malika. Magnifiquement clipé par Normaville, on y retrouve la chanteuse Jacqueline Baghdasaryan du groupe Ladaniva et sa voix ensorcelante. Avec son rythme entraînant proche de la Cumbia, la chanson apporte une réelle dose de bonne humeur. Elle nous donne envie de tout abandonner pour se lever et danser sur ces sonorités acidulées teintées d’exotisme et de soleil.

 

L’épopée instrumentale continue avec Tout va bien, qui, comme son nom l’indique si bien, fait s’envoler nos maux dans une invitation au calme et à l’apaisement. Nous retrouvons ensuite Mue, titre le plus long de l’EP qui est en évolution constante et se renouvelle sur quatre minutes, ne cessant de nous surprendre. La légèreté des cordes sur Xiberoa est finalement contrebalancée avec une valse tourmentée dans Bal fantôme. Les Chroniques terrestres s’achèvent avec la douce nostalgie de Sous la pluie et sa saveur douce-amère de dimanche soir, partagé entre la tristesse de voir la fin se profiler et l’excitation de commencer de nouvelles aventures.

Travaillés et réfléchis, les sonorités et les rythmes enjoués parviennent à nous faire voyager à l’heure où tout semble encore trop statique. Il s’agit d’une pause, un temps calme, laissé à la libre interprétation de chaque auditeur. Certains y trouveront une lecture, d’autres y verront des images diverses indépendantes les unes des autres. Et c’est ça le cadeau que nous fait ici Voyou : partager avec nous son terrain de jeu, ce petit goût de liberté qui nous manque tant. Faites-vous donc une faveur et évadez-vous le temps d’un instant avec les Chroniques terrestres.

@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoiY3VzdG9tX21ldGFfY2hvaXNpcl9sYV9jb3VsZXVyX2RlX3NvdWxpZ25lbWVudCIsInNldHRpbmdzIjp7ImJlZm9yZSI6IiIsImFmdGVyIjoiIiwiZW5hYmxlX2h0bWwiOiJvZmYifX0=@