Felixita célèbre la femme moderne et les courbes féminines sur Belle
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
21/10/2020

Felixita célèbre la femme moderne et les courbes féminines sur Belle

Après nous avoir subjugué·es en juillet dernier de son voluptueux Nunuagesla lettre d’amour la plus ensoleillée de cet été, Felixita revient cette semaine avec Belle. Même formule, même magie : la nouvelle venue de la scène chanson française vaporeuse use de sa plume malicieuse et de ses aigus célestes pour proposer un condensé de douceur et de self love. S’inscrivant dans un mouvement d’exaltation des formes féminines si longtemps instrumentalisées à mauvais escient, le morceau célèbre la libération des corps et des esprits ainsi que la philosophie de la femme moderne.

 

Si Nunuages, le premier extrait dévoilé cet été, laissait présager un univers exclusivement estival, Belle prouve la fibre 4 saisons de Felixita. Sur les couplets, le texte prévaut en se posant finement sur des fonds instrumentaux minimalistes. Les refrains, eux, s’articulent autour d’une section plus intense d’instruments sur lesquels les aigus de Felixita viennent se poser. Un équilibre impeccable entre moelleux et rythmé. Sur des notes langoureuses de basses et de clavecins, la pièce nous emporte alors dans une chaleureuse musette prête à pimenter nos soirées d’automne. Implicitement engagé, le morceau dégage un certain féminisme body-positiviste qui tombe à point. Sa voix cristalline s’applique ainsi à véhiculer des lignes réfléchies, contre la sexualisation excessive des corps féminins et autres diktats toxiques.

Je renverserai les beau-craties,

Présidente de ma République

Je décréterai à l’Assemblée

Que j’ai le droit de m’inventer

Signé Florent Borgna, le visuel nous emmène nous pavaner au cœur de la ville, la focale fixée sur le pantalon taille haute d’une femme virevoltante. Un type de jeans qui dessine les courbes trop souvent incendiées et sexualisées par les réacs machistes des quatre coins du monde, “déconcentrés à la simple vue d’un crop top.” C’est précisément à leur égard que Belle s’érige comme un grand doigt d’honneur mélodieux, prêt à chanter la réappropriation corporelle de la femme. Dans la poche arrière, un téléphone affiche la chanteuse en plein appel vidéo, récitant les lignes de son ode à l’amour de soi. Un clip simple et bien pensé, agrémenté d’un noir et blanc élégant.

Et si Felixita est décliné de l’italien bonheur”, ce n’est certainement pas un hasard. Vivement le reste de cette parenthèse d’allégresse et d’hédonisme dans un premier EP teasé comme sucré-salé, attendu pour début 2021.


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