Páula, Povoa & Jerge nous présentent leur club virtuel, Primavera
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Auteur·ice : Caroline Bertolini
27/11/2020

Páula, Povoa & Jerge nous présentent leur club virtuel, Primavera

Le confinement a effectivement mis beaucoup de barrières, mais il a aussi donné lieu a des initiatives, des projets créatifs. C’est le cas de la collaboration de Páula, Povoa et Jerge. Les trois musicien·nes se sont retrouvé·es en mars dernier dans une maison de Normandie dans le seul but de faire de la musique haute en couleurs. En résulte un EP électro/dance sorti chez Moshi Moshi ce 27 novembre, synonyme d’énergie et de bonne humeur. Puis sortir Primavera en automne c’est tout bonnement le culot qu’il nous fallait en cette fin d’année.

En ce qui concerne ce projet, les influences sont nombreuses. D’abord il y a les backgrounds de chaque artiste individuellement. Páula apporte la chaleur au style du groupe, née au Brésil et élevée en France, elle fait partie du groupe électro-pop franco-brésilien Tampon Tango. Povoa s’inscrit dans la musique électronique aventureuse, avec déjà deux EP sortis en son nom chez Moshi Moshi également. Quant à Jerge, il est le guitariste de la fabuleuse Christine & The Queens et a co-produit le dernier Mac Demarco ft. Myd, Moving Men. La créativité de chacun s’est alors mélangée à celle des autres dans la campagne française, prenant leurs influences pour en faire quelque chose de plus grand.

À ces influences se sont rajoutées des inspirations européennes qui élèvent le projet considérablement. Primavera est le single qui a introduit la collaboration : entraînant et chaleureux comme il faut. Un morceau dynamique sous une mélodie au piano, magnifié par la douce voix de Páula, en portugais bien sûr. Le clip met d’ailleurs bien en image la volonté derrière le projet, l’ambiance et le processus qui en découle. Pourtant, c’est Sua Boca qui porte l’EP ce vendredi. Un morceau qui se voit moins pop et plus clubby. Plus aventureux peut-être aussi, plus décalé et arborant les couleurs des projets de chacun des membres. Une house éclectique en portugais qui nous fait rêver de braver les interdits et d’explorer. Impossible d’ailleurs de ne pas écrire ces lignes en rythme sur le clavier à l’écoute du morceau. Pourtant le groupe arrive à nous surprendre avec un son minimaliste et plus doux comme Doido, inspiré par ​la musique de Lena Platonos, pionnière grecque de l’électro. Ce dernier contraste alors avec le brutal Nao Sei qui est inspiré de la scène underground belge, né de la frustration de perdre les clubs à cause du Covid-19.

 

Avec Primavera, on a l’impression que tout est possible. Toutes les inspirations se mélangent à merveille et on se retrouve emporté·es le temps de quatre tracks dans un univers éclectique et dansant. On ressent la chaleur du Brésil mais pas seulement. L’envie de danser étant plus que jamais dans nos esprits, le projet nous aide à patienter encore un peu. L’impression de s’aventurer dans le monde de la nuit à nouveau est indissociable de la musique de Páula, Povoa et Jerge. On se retrouve dans un genre de club virtuel imaginé par notre esprit et animé par la musicalité du groupe. En même temps, elle nous guérit du froid de l’hiver qui se présage. Un projet à écouter tant le matin pour se motiver à passer une journée de plus en confinement, que le soir pour danser seul·e devant son miroir. Merci aux artistes de nous réchauffer les cœurs (et les corps) en cette période. Merci Páula, merci Povoa, merci Jerge.


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