Pop et volupté, Elena Copsi nous emmène avec douceur dans ses nuits bleues
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Auteur·ice : Chloé Merckx
15/12/2023

Pop et volupté, Elena Copsi nous emmène avec douceur dans ses nuits bleues

“Comment fait-on pour être heureux”, la question que pose Elena Copsi dans son premier EP Nuits Bleues n’a pas fini de faire couler de l’encre. Sur une douce instru aussi mélodique qu’intemporelle, la poétesse parisienne nous livre en confidence ses pensées intimes et ses questionnements. 

De sa voix douce et incisive, de la pop à la bossa, Elena Copsi nous présente un projet à la fois mélancolique et réconfortant, de quoi réchauffer nos joues glacées en ce mois de décembre morose. Autrice, compositrice et interprète, Elena commence son aventure littéraire à 24 ans, avec un premier recueil de poésie intitulé Au nom du rap, qu’elle écrit en collaboration avec des grands noms du rap tels que Akhenatton, Jok’Air, Georgio et Lord Esperanza. Elle poursuit ensuite sa passion des mots, cette fois-ci en musique avec un premier EP qui forge son univers singulier, à mi-chemin entre le sombre de la nuit et la chaleur du soleil. Une esthétique représentée avec brio sur cette cover lumineuse.

Le projet démarre avec les bruits de grillons de son single éponyme Nuits bleues. Un titre à la fois enjoué et nonchalant, dont l’instrumental inspiration west coast rappelle une certaine Lana Del Rey. Avec ce morceau, nous nous glissons dans son univers intimiste et chaleureux, avant de découvrir son côté mélancolique avec Des peurs. Le morceau co-écrit avec Grand Corps Malade raconte sa peur de se lancer dans la musique, sur un slow aux sonorités organiques.

Vient ensuite Heureux et son piano bossa, qui tacle le vaste sujet de la quête du bonheur dans ce monde où tout va toujours trop vite. Moi je ressasse pendant des heures, Et je vis tout dans la douleur, nous dit-elle. Pour pallier le manque de solution, Elena propose un titre entrainant, pour danser sur sa tristesse.

Sur un petit riff de guitare acoustique, nous sommes pris·es par la main sur Silencieux, une chanson plus incisive, évoquant un cœur meurtri à la suite d’un chagrin d’amour. Silencieux, c’est le bruit du pot d’échappement d’un scooter qui fuit la tristesse au milieu de la nuit.

On retourne sur une courte ballade un peu plus pop avec RDV, une ode aux maladroit·es et aux distrait·es qui ratent les rendez-vous et les social cues. Avec une pointe d’humour, Elena Copsi présente avec justesse ce moment où on perd les pédales, avant de reprendre le contrôle.

Nuits bleues se clôture avec Demain, dont l’instru sonne presque comme une petite berceuse, avec ses sons électro et la guitare en trois temps. Avec ces six morceaux, Elena Copsi nous a ouvert la fenêtre de son univers bleuté, entre ses tourments et ses divagations. Cet EP est un petit moment de douceur auquel on se rattache quand le sol sous nos pieds semble vaciller.

elena copsi

 

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