Et si la tournée 7Layers était l’événement parfait pour commencer l’année ?
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Auteur·ice : Hugo Payen
14/12/2023

Et si la tournée 7Layers était l’événement parfait pour commencer l’année ?

| Photos : Hugo Payen pour La Vague Parallèle

Entre l’arrivée du froid et les premières annonces des festivals estivaux, dur de ne pas se prendre une bonne vague de nostalgie dans la figure. Heureusement, les équipes de chez 7Layers sont là pour les plus mélancoliques d’entre nous. Quatre soirs, quatre villes et le meilleur du songwriting réuni dans un seul et même endroit pour des lives sessions mémorables. On y va ? 

Née d’un amour toujours plus fort pour le songwriting, c’est en 2016 d’abord que Dotan décide de mettre en place la première « plateforme destinée aux artistes émergent·es ». 7Layers vient de voir le jour. Une plateforme salutaire et remarquable qui à force de ses sessions live frissonnantes, réussit à faire découvrir un monde sans fin d’artistes débordant·es d’histoires et d’émotions.

De Isaac Gracie à Charlie Cunningham, en passant par Tash Sultana, Bear’s Den ou encore Fenne Lily et Lucy Rose, le 7Layers en a vu défiler des perles rares. C’est bien ces sensations que l’on retrouvera en février prochain lors de cette tournée de live sessions qui, d’après ce qu’on a entendu, s’annonce plus qu’exceptionnelle. Pour vous donner une idée, on vous replonge en septembre dernier, lors du 7Layers Festival qui se tenait dans la jolie Amsterdam.

Ralentir le temps et l’espace

C’est vers Amsterdam que l’on prend la route ce jour-là, loin de nos habitudes musicales bruxelloises. Un dédale de rue ornée en tous coins de fleurs aussi colorées que gigantesques dans les yeux et les sonnettes incessantes de vélos dans les oreilles : la capitale hollandaise nous avait manqué. Et c’est même pas ironique.

Après avoir profité des derniers rayons de soleil sous l’effervescence des nombreux touristes, c’est entre les murs de l’ancienne église où habite désormais la mythique salle Paradiso que l’on rejoint Dotan et ses équipes.

Tant curieux·ses qu’excité·es par l’éventail d’artistes aussi talentueux·ses les un·es que les autres, c’est notre caméra à la main que l’on part s’imprégner du lieu avant le début des festivités. Plus que quelques minutes à attendre, les premiers aficionados font déjà la file devant la grande porte. Un enthousiasme général rayonne de partout, difficile de ne pas suivre.

Il est 17h30, le compte à rebours est terminé. Les lumières s’éteignent dans la grande salle, la soirée commence. Après quelques mots d’introduction et de remerciements venus de l’artiste sans qui tout ceci ne pourrait avoir lieu, Jake Isaac monte sur scène et ouvre le bal.

Après nous avoir chanté les merveilleuses nouvelles histoires qui ornent son dernier album en date et quelques-uns de ses grands classiques comme son terrible Thinkin ‘Bout You, c’est vers Sophie May et Augusta que la foule se dirige.

Entre la plume sensiblement directe de Sophie May à l’étage et l’envoûtement permanent d’Augusta en bas, difficile de faire un choix. Que voulez-vous, pas d’autre choix que de faire travailler nos jambes entre tous ces escaliers donc. D’un côté, notre découverte folk préférée de l’année : Augusta. De l’autre, la sensation britannique Sophie May, venue nous chanter ses mythiques Lover Boy, Some Italian Mountains et quelques morceaux de son album fraîchement sorti.

C’est l’heure pour nos jambes en feu de faire une petite pause. Le passage de Katie Gregson-MacLeod rappelle tout le monde entre les murs de la grande salle. Un peu d’amour sur quelques accords de piano ou quelques riffs de guitare, il ne nous en fallait pas plus. Avec sa voix un tantinet rauque et ses textes retentissants, la jeune Ecossaise fait indéniablement partie des singer-songwriters en vogue chez nos voisins anglo-saxons. Et après l’avoir vue enchaîner les morceaux pendant près d’une heure, on comprend pourquoi.

Rebelote, le choix doit s’opérer entre la timide et bouleversante Sammy Copley à l’étage et Someone, facette musicale rêveuse de la Britannique Tessa Rose Jackson. Une jolie combinaison que l’on ne peut s’empêcher de rater. Pour le plus grand bonheur de nos jambes, vous vous en doutez.

Le temps file, il est temps pour nous de retrouver le grand Alex Vargas – en acoustique toujours – et ses textes aussi déchirants qu’optimistes. Venu nous présenter son dernier album en date, BIG BIG MACHINE, le singer-songwriter danois séduit immanquablement la foule faisant résonner la toute-puissance de sa voix et ainsi fondre nos cœurs avec des morceaux tels que Shine Your Way Out et Solid Ground.

Avant de retrouver Asgeir venu clôturer ces quelques heures d’émerveillement et de tendresse, c’est au tour d’Arny Margret et Seanie Bermingham de réchauffer l’atmosphère. Véritable révélation folk venue des grands espaces islandais, Arny Margret fait sensation depuis quelques mois. Une voix pure et des textes forts sur de subtils arrangements, c’est tout en douceur que la jeune artiste nous présente ses belles histoires ce soir.

Soyez-en sûr·e, on a pas fini de vous parler d’Arny Margret, autant que de Seanie Bermingham d’ailleurs. Guitare sous le bras, c’est vers les couleurs de l’Irlande que le singer-songwriter nous embarque. Survolé de sa voix chaude, c’est sur ses arrangements à la Ricky Nelson que l’artiste nous fait voyager à travers les plaines inspirantes de son île d’émeraude.

Il est vingt et une heure passées quand nous retrouvons le clou du spectacle venu jouer le clap de fin d’un après-midi haut en couleurs et en émotions. Armé de sa seule guitare et de sa voix singulièrement bouleversante, Asgeir fait chavirer les cœurs et les corps. Le temps d’un instant, notre réalité semble se mettre en pause. Pouvoir écouter les textes de l’artiste islandais sous seulement quelques accords acoustiques est chose rare. On savoure le moment, comme les centaines de personnes présentent pour l’occasion. Les bras s’entrelacent et les larmes s’immiscent autour de nous.

Difficile de trouver meilleure manière de clôturer notre journée en terres hollandaises. Qu’il s’agisse d’un line-up d’exception où la mixité des genres n’est pour une fois pas mise en arrière-plan, d’une organisation travaillée dans le moindre détail ou d’une atmosphère chaleureuse et familiale, on pense avoir trouvé notre festival coup de cœur de l’année. En tous cas pour celles et ceux qui comme nous, aiment aussi se laisser porter par la force et l’honnêteté que la folk peut produire.

Avec ces quelques sessions lives prévues début février, la tournée 7Layers est potentiellement l’évènement à ne pas rater en ce début d’année. Quatre soirs, quatre villes et un ensemble d’artistes tous·tes aussi incroyables les un·es que les autres. Foncez, les yeux fermés.


  • 03/02 – SPOT Muziek, Groningen (nl)
  • 04/02 – Bitterzoet, Amsterdam (nl)
  • 05/02 – Doornroosje, Nijmegen (nl)
  • 06/02 – Rotown, Rotterdam (nl)

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