First Loves : nouvelle virée en terres mélancoliques pour Bear’s Den
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Auteur·ice : Hugo Payen
04/07/2023

First Loves : nouvelle virée en terres mélancoliques pour Bear’s Den

| Photos : Bennie Curnow

En quête permanente de vulnérabilité et d’émotions depuis plus de dix ans maintenant, Bear’s Den signe un nouvel EP chaleureux et vient nous décortiquer l’amour sous toutes ses formes. 

Rappelez-vous l’année dernière, alors que le monde sortait doucement d’une hibernation forcée, Bear’s Den nous dévoilait son quatrième album. Depuis lors plus acclamé que jamais, Blue Hours reste une œuvre qui « nous rassemble autant qu’elle nous ressemble. Elle est authentique, ose dire les choses et surtout, ose aborder certains concepts de nos vies que les générations passées et présentes ont tendance à enfouir depuis bien trop longtemps ». C’est en tout cas de cette manière que nous vous en parlions à l’époque d’écrire ces lignes.

Aujourd’hui rassurez-vous, rien n’a changé. Qui plus est, en guise de petite friandise inespérée, Bear’s Den nous revient avec un nouvel EP gorgé de mélancolie et de souvenirs amoureux. Avec First Loves, le groupe britannique dont on ne peut s’empêcher de faire les louanges au sein de la rédaction vient ainsi nous (re)plonger dans un beau mélange de romance et de nostalgie, d’amour paternel et d’amour risqué. Rien de nouveau sous le soleil de Bear’s Den nous diriez-vous.

Bon d’accord, vous n’avez pas si tort que ça. Cependant, Bear’s Den a la jolie habitude de signer chacun de ses retours avec un vent de fraîcheur. Comme si le besoin de nouveauté et de challenges faisait partie intégrante de nos singer-songwriters préférés. Un détail que le groupe nous qualifiait alors d’« essentiel ».

Eh bien mission accomplie, une fois encore. Sur First Loves, Davie et Kev se replonge dans leur passé amoureux respectif afin d’y sortir tout ce qui a de plus merveilleux, mais aussi de plus triste parfois. D’un amour platonique déchirant sur Evelyn à une déclaration d’amour paternelle sur Teach Me Ava, les deux singer-songwriters ont encore frappé fort. Et ce, sans oublier Helen of Hammersmith et le plus beau des tableaux qu’est Summer & Smoke.

Un morceau au storytelling romanesque qui nous dépeint le moment où l’on tombe amoureux·se de cette personne en qui l’on dépose toute notre confiance et notre espoir mais qui au final, semble disparaître au fil du temps. Alors que les deux âmes sœurs partagent encore une cigarette sur le bord de la fenêtre et s’endorment dans les bras l’un de l’autre, la maison est en feu, métaphore ainsi le groupe.

And I love you in ways I find too complicated
I can’t take my eyes off you
May I speak with you openly from here
In this light, a kind of blue?

Une collection de morceaux aux arrangements tant familiers que transformés, que l’on dévore pendant près de quinze minutes. Entre l’acoustique des débuts et le rythme amené sur ses derniers albums, Bear’s Den réussit sans grande surprise à nous charmer une fois de plus.

Si les bruits de couloirs nous font dire que l’on pourrait ravoir une nouvelle petite cuvée d’histoires à l’automne prochain, l’heure est venue pour vous de profiter de ces quatre nouveaux morceaux prometteurs et rafraîchissants. En attendant, Bear’s Den viendra nous présenter tout ça sur les planches de Werchter d’ici quelques jours. Tenez-vous prêt·e, ça va faire mal. Rendez-vous là-bas.


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