Les clips de la semaine #177
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Auteur·ice : Rédaction
03/07/2022

Les clips de la semaine #177

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours. 


Faux Real – Full Circle

Le duo le plus fascinant du moment fait à nouveau parler de lui. Deux ans après un premier EP pour le moins prometteur, le tandem de frères franco-américains Faux Real revient avec un nouveau clip, Full Circle, plus barré et intrigant que jamais. Réalisée par leurs soins, la vidéo place les deux frangins dans un décor étrange pour un morceau qui évoque le cercle infernal de la destruction puis de la reconstruction. Un hymne pop aux accents post-punks qui fleure bon le début des années 2000, tout en sachant rester résolument moderne.

 

Lomepal – Auburn

Après un retour bien ficelé sur TeeLomepal lâche un second morceau de son prochain album. Auburn suit la voie de cette écriture sombre et franche amorcée dès le premier single. Ne viens pas m’voir, j’répands une vibe noire dans un appart’ feng shui” crache Antoine Valentinelli, sur une prod léchée de riffs de guitare électrique vrombissants à l’esprit western. Le rythme est costaud, la plume du penseur s’affûte à coups de punchlines gorgées de pop culture et de franc-parler. Le clip réalisé par Léa Simon traduit cette force impertinente et bornée transmises dans les lyrics à travers la frénésie d’une course folle au cœur d’un décor désertique.

 

Brodka – Sadza

Après avoir sorti deux albums d’électro-pop hybride et aux multiples influences, l’artiste polonaise Brodka dévoile une nouvelle facette de son univers musical, cette fois ci dans sa langue natale. Sadza offre une démonstration de dark pop froide aux marqueurs cold wave irrésistibles. C’est captivant et mystérieux à la fois, assez hanté aussi. Le clip est une fresque en noir et blanc à l’esprit Man Ray, et est réalisé par Brodka elle-même : “C’est un tableau surréaliste à la frontière de la réalité et du rêve. Entre fantasme et hallucination. Une histoire en noir et blanc où l’ombre et la lumière jouent le rôle principal, nous transportant dans un monde d’abstraction et de mystique.”

 

Sampa The Great – Never Forget (feat. Chef 187, Tio Nason, Mwanjé)

Pour ce nouvel extrait de son très attendu second album As Above, So Belowl’artiste zambienne Sampa The Great livre un puissant hommage à la tradition musicale de son pays natal. Never Forget est un morceau à l’influence zamrock, genre musical à la croisée de la musique africaine et du rock psyché développé en Zambie dans les années 70. “J’ai commencé ma carrière professionnelle en dehors de la Zambie, et la ramener chez moi a été une chose énorme pour mon parcours. Et donc j’aimerais rendre hommage à ceux qui m’ont précédé, qui m’ont ouvert la voie et qui n’ont pas forcément l’occasion de voir leurs fleurs maintenant.” Pour l’occasion, Sampa The Great s’entoure de sa sour Mwanjé, son cousin Tio Nason et le rappeur zambien Chef 187. Le clip mêle images d’archives et séquences de chorégraphies captivantes au milieu desquelles l’artiste abonde de charisme.

 

Alice Longyu Gao – Believe The Hype (feat. Oli Sykes)

Préparez-vous pour ce qui suit : Alice Longyu Gao a choisi la violence pour son nouveau single. Elle a aussi choisi de bien s’entourer, en témoigne la présence de Oli Sykes, frontman du groupe Bring me The Horizon. La chanteuse genre-bending chinoise balance avec ce nouveau titre une démonstration survoltée et frénétique de ce que la pop et le loud ont à se partager. Un hymne qui sonne comme un cri de défoulement pour l’artiste, qui confie : “En fin de compte, je veux juste faire du grand art qui dure, qui nourrit tout le monde, qui me guérit. Cependant, vivre dans ce monde capitaliste me donne beaucoup trop d’anxiété, de discrimination et d’épuisement. Believe The Hype est une pilule temporaire qui me permet de faire face à tout cela.” Grimé·es en cyborgs métalliques aux aires grungys, les deux artistes crèvent l’écran dans un clip aussi électrisant que le morceau.

 

Pierre Pleure – Au Revoir

Pierre Pleure ne fait décidément rien comme les autres, c’est peut-être d’ailleurs ce qui le caractérise le mieux. Non content de nous dire Au Revoir au moment où on le découvre tout juste, celui qui officiait auparavant comme producteur de rap prend le contrepied de ces chansons d’amour dramatiques en célébrant les relations courtes, simples et bénéfiques, qui ne s’encombrent “pas de haine ni de je t’aime”. Un clip rafraichissant qu’on apprécie autant pour ses sonorités et l’esthétique savoureusement kitsch qu’il laisse entrevoir que pour son propos libérateur et audacieux.

 

Sabrina Bellaouel – WDNTBE

Sorti une première fois en 2019 sur l’excellent EP du même nom, le titre We Don’t Need To Be Enemies de la productrice française a déjà fait ses armes dans nos playlists de teuf ou sur les scènes qui ont eu la chance d’être foulées par la maestria électronique de Sabrina Bellaouel. Bonne nouvelle : il s’offre cette semaine une seconde vie sous l’acronyme WDNTBE et avec un clip réalisé par Dorian PRS. Les beats chauds et enivrants du morceau se voient mâtinés d’un ballet corporel subjuguant dont la finesse doit beaucoup au travail de la styliste et directrice artistique Nina Meziani qui élève la charisme de Sabrina Bellaouel plus haut encore.

 

Dermot Kennedy – Dreamer

De par sa définition anglaise, Sonder est le fait de réaliser que chaque personne que l’on croise quelque part est entrain de vivre une vie tout aussi exaltante et complexe que la notre. Habitué de poésie et fervent spectateur du monde qui bouge autour de lui, Sonder est le nom que Dermot Kennedy a choisi pour son deuxième album. Annoncé il y a quelque jours lors d’une représentation à Dublin, ville natale du singer-songwriter à la plume inimitable, Dermot Kennedy nous gâte et veut célébrer ce nouveau chapitre au travers d’un troisième titre, Dreamer. Dans un communiqué, Dermot raconte les dessous de cette nouvelle perle rare : « Dreamer parle de toutes ces petites choses de l’amour. Juste la manière dont l’amour peut être simple parfois. La manière dont on est présent pour l’autre. Pas de grands geste, pas de drama. Juste l’amour ». Si celui-ci nous avais habitué à quelques arrangements s’éloignant de ses débuts en acoustiques, Dreamer semble tendre vers la simplicité également dans ses sonorités. Et ça fait du bien. Accompagné d’un clip tout aussi épuré, Dermot Kennedy nous met encore un peu plus l’eau à la bouche quant à la suite de cette nouvelle aventure. 

 

Jonathan Jeremiah – Restless Heart

Nous vous l’avions annoncé il y a quelques semaines, Jonathan Jeremiah est de retour. Avec sa voix rauque et ses sonorités langoureuses, le sortie du nouvel album de l’artiste londonien se rapproche. Cette semaine, c’est avec Restless Heart que Jeremiah nous propose un nouvel avant-goût de sa prochaine aventure musicale. À travers un clip à l’esthétique simple mais efficace, où celui-ci se retrouve seul dans le désert, cheveux aux vent, Jonathan Jeremiah nous tend la main et nous invite toujours un peu plus à le suivre vers ce nouvel album. Un troisième single issu de celui-ci, qui réchauffe nos coeurs, et nous aide à patienter encore un peu. 

 

Squidji – Violence

Le jeune rappeur français nous donne une nouvelle leçon d’amour. À la rencontre de l’énergie incisive du hip-hop et du romantisme de la chanson française, Squidji nous offre une love song afin que vous puissiez vivre pleinement vos love story cet été. Violence, une balade amoureuse sur une mélodie estivale, embelli d’un clip bleuté épuré. Voici la recette du Crooner Boy pour annoncer son grand retour après la sortie de son dernier projet Ocytocine, dévoilé en mai 2021. Faites-vous violence et enivrez-vous de cette attraction visuelle et auditive passionnelle. 

 

Gael Faye – Taxiphone

La plus belle plume francophone est de retour ! Écrivain, rappeur, metteur en scène, celui avec qui nous avions discuté de rêve et de sens dévoile son nouvel EP Mauve Jacaranda avec le clip de Taxiphone. S’inscrivant dans la lignée de son précédent album Lundi Méchant, ce nouveau texte puise dans sa propre trajectoire pour inspirer son audimat. Sans prétention, l’auteur raconte autant qu’il inspire. “J’ai du travaillé pour fermer des clapets“; si l’on met souvent l’accent sur le talent de Gael Faye, il devient évident que sa réussite actuelle, il la doit aussi à une force de travail inaltérable, une obstination fatale à aller toujours plus loin. Un axe qui se ressent aussi dans sa musique, à la production toujours plus actuelle et incisive. Vraiment, profitez de la saison des festivals pour aller voir son concert !

 

The Regrettes – Barely on My Mind

C’est le moment de crier ses poumons. The Regrettes nous offrent une vidéo pour Barely on My Mind, single qui a eu son petit succès dernièrement. Petit indice, ça parle d’amour toxique et de rupture. On vit pour ces paroles : “I had a feelin you were a devil in a fancy suit, but I’m comin back after you”. Un nouvel hymne des jeunes sur TikTok aux riffs catchy, que demande le peuple ? La musique s’accompagne d’un clip DIY plus ou moins mal réalisé et au concept assez douteux du groupe qui marche dans la rue. Au delà du visuel qui permet au groupe de capitaliser sur le succès de la chanson, cette dernière s’écoute sans modération, en boucle toute la journée pour un peu d’empowerment estival. Si vous commencez, vous êtes foutu·es.

 

NNAMDÏ – I Don’t Wanna Be Famous

La petite pépite qu’on vous présente en ce dimanche, pour bien finir la semaine, c’est NNAMDÏ. On l’avait remarqué avec son album BRAT en 2020 qui nous avait ébloui notamment avec Wasted et Gimme Gimme. L’artiste nous vient de Chicago pour apporter un peu de punk au hip hop, mais aussi de la délicatesse much appreciated. Il nous revient désormais avec I Don’t Wanna Be Famous, arborant un flow qui va en faire suer plus d’un·e. C’est exactement ce qu’il nous faut : bouger la tête de gauche à droite en écoutant NNAMDÏ nous faire une critique de la célébrité. Un peu de trap, des gros synthés omniscients et une mélodie ingénieuse, et le tour est joué !