Avec son dernier clip, la chanteuse londonienne Nectar Woode jette des rayons de chaleur humaine sur nos matins endormis. Le jazz, la soul et les bonnes ondes se réunissent dans un lieu intimiste au milieu d’harmonies en boucle. Co-produit avec le groupe Bad Sounds, le morceau Good Vibration annonce la couleur d’un projet artistique prometteur.
Pour passer un message simple, quoi de mieux que le live : l’intro et l’outro de la vidéo tout en acoustique forment une enveloppe confortable, comme pour s’en imprégner. Ici on se sent bien, entre un piano dont le doigté rappelle celui de Norah Jones, une guitare solaire et quelques touches de cuivre en sourdine. Surtout, Nectar Woode pose sur l’ensemble un chant clair, sans superflu. C’est dans l’improvisation que la chanteuse trouve ce calme diffus.
À l’instar d’artistes telles que Pip Millett, l’interprète et musicienne anglo-ghanéenne de 24 ans est délicate. Elle puise dans des sources sûres comme Minnie Ripperton ou Deniece Williams, proches de son timbre haut placé mais tout aussi vibrant. Elle touche avec l’instrument le plus direct : sa voix à la fois indie et neo-soul.
Il s’agit du premier titre de Nectar Woode sous le label Communion (sous lequel on retrouve Tamino ou Matt Corby notamment). Avant cela, elle a sorti quelques morceaux dont un au printemps dernier (Waiting), aux accents néo-soul prononcés. Une chose certaine, chacun de ses projets a une teinte particulière et nous promène entre mélancolie et rythmique qui rappellerait Fatima dans son album Yellow Memories.
La voix de Nectar Woode portera sans doute aussi loin que son authenticité brille. Elle se produira notamment le 9 Octobre à Londres au Lexington, et reste définitivement une artiste à suivre.
À la recherche des sons qui enclenchent le mécanisme de bascule de la tête et du coeur
