Les clips de la semaine #136
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Auteur·ice : Rédaction
29/08/2021

Les clips de la semaine #136

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours.


Olivia Rodrigo – brutal

Logée au haut des charts depuis la sortie de son premier album SOUR en mai dernier, la sensation (et le mot est faible) Olivia Rodrigo fait à nouveau trembler les Internets avec un nouveau clip pour brutal. À la fois pop et résolument grunge, le morceau offrait une surprise efficace en guise d’introduction de l’album en proposant un contrepied survolté en opposition aux ballades crève-cœur qui auraient fait son succès. Par son texte vibrant de franchise et de second degré, la jeune autrice-compositrice synthétisait lteen angst avec brio et lui donne ici vie en images, épaulée par la réalisatrice Petra Collins. Filtres faciaux fétiches de la Gen Z, talk shows alimentés au gossip, références aux années 2000 et livestreams Instagram chaotiques : tout se retrouve dans ce court-métrage à l’imagerie léchée et aux références multiples. De quoi faire vivre la légende de ce premier tour de force pop un peu plus longtemps.  

 

CARIBOU – You Can Do It

Avis aux amateur·rices de toutous qui ne peuvent s’empêcher d’exulter à la vue d’une vidéo de bichon sur Tik Tok : ce clip est taillé pour vous. À l’instar de son emblématique Can’t Do Without You près de sept ans plus tôt, c’est autour d’une seule phrase loopée à l’infini que le producteur canadien Caribou pose son électronique enivrante et dansante. Avec comme mantra “You Can Do It“, cet hymne respire clairement la motivation et viendra rapidement à bout de votre procrastination maladive. Réalisé par Richard Kenworthy, le clip fait défiler des séquences slow motion attendrissantes des plus fidèles amis de l’Homme en pleine séance de frisbee. Eh oui, c’est une excellente façon de gaspiller quatre minutes de votre semaine.

 

BANKS – Skinnydipped

L’un des meilleurs actes de la pop alternative est de retour en la personne de BANKS. Après le premier single The Devil, annonçant son retour pour un quatrième album, l’Américaine sort Skinnydipped, une “chanson sur le fait de finalement laisser partir quelque chose sur lequel on est revenu plusieurs fois auparavant. Il s’agit de connaître sa valeur, de se débarrasser de la peau qui ne vous convient plus”. Dans un clip dirigé par elle-même (et co-dirigé par Michael Stine), BANKS incarne une version contemporaine du tableau des sirènes du mythe de Peter Pan, dans une imagerie dépeignant la femme comme elle la voit : “divine, puissante et sauvage.Après The Devil, on sent l’artiste encore plus en phase avec qui elle est et la puissance qu’elle incarne, que celle-ci soit tranquille ou assertive. La Déesse nettoie ses plaies dans un lac sombre et renoue avec les sonorités de ses débuts tout comme avec la sémantique aquatique, là où, il y a sept ans, elle se noyait pour quelqu’un d’autre. On vous l’a dit : maintenant, elle connaît son pouvoir.

 

Porches – Lately

Le virage pop punk de Porches semble se confirmer. Après I Miss That et Okay, c’est avec Lately que le New-Yorkais s’éloigne de la synth pop confortante de ses anciens opus pour préparer le terrain de All Day Gentle Hold!, son troisième long format prévu pour octobre prochain. À coups de nappes de synthétiseur, de cymbales fracassantes et de notes à l’esprit galactique parsemées çà et là, Aaron Maine propose une composition sans prise de tête aux textes simples et répétés. “Baby, baby, who’s the baby? Baby, baby, if you want to run away from me, I wouldn’t blame you. If I could I probably would do the same.” lance-t-il, alors qu’il est occupé à fracasser le décor d’un set au style eighties dans un clip réalisé par son fidèle Nick Harwood. Exaltant.

 

MUNYA – Cocoa Beach

La dose de groove de votre semaine est juste ici. Inspirée par le monument Le Voyage dans la Lune de George Méliès, l’artiste québécoise MUNYA articulera son premier album Voyage to Mars autour de l’évasion et de l’au-delà. En témoigne son Cocoa Beach, pépite électro-pop aux saveurs funk irrésistibles. Dans un franglais délicat, MUNYA nous susurre des mots doux depuis une plage proche d’un centre spatial, aux côtés d’un mystérieux individu extraterrestre. “Cocoa Beach est une chanson sur le fait de ne pas avoir peur, de trouver sa force intérieure et d’accepter l’échec comme le chemin du bonheur. Il s’agit de repousser ses limites et d’accomplir l’impossible par la seule force de la volonté. Il faut du courage, du dévouement et de nombreux échecs pour atteindre ses rêves… Et c’est l’histoire d’origine de MUNYA“, confie l’artiste. Le décollage est prévu pour le 05 novembre prochain au sein du vaisseau Luminelle Recordings.

 

Geese – Low Era

Nouvelles pousses tout droit dénichées de Brooklyn, les cinq comparses composant le band Geese savent ce qu’ils veulent quand il s’agit de leur musique. Débarquant de nulle part avec un premier album sous le bras, le jeune collectif a déjà dégainé deux munitions alléchantes et bien différentes, prouvant l’éventail musical en leur possession. Si leur debut single Disco, partagé en juin dernier, se voulait complexe et étriqué, proche d’un jazz déstructuré délirant, c’est avec plus de structure et de légèreté que se présente ce Low Era. Une délicieuse maîtrise des guitares qui semblent pleuvoir langoureusement sur les lyrics échauffées du chanteur Cameron Winter. Le titre s’accompagne d’un visuel aux tableaux psychédéliques et ultrasaturés, concordant avec l’esprit halluciné du morceau. L’album Projector est prévu pour le 29 octobre prochain, et on vous conseille vivement d’y jeter une oreille ou deux.

 

Ojos – Le volcan qui dort

Le volcan qui dort vient tout juste de se réveiller. Quelques semaines après la sortie de son premier EP, Volcan, le duo Ojos révèle le clip de son titre le plus touchant. Réalisée sur VHS par Nicolas Garrier, la vidéo offre une incarnation sensible et touchante à ce morceau qui fait vibrer en nous la corde d’un amour pur et sincère. On y retrouve Hadrien et Élodie, les deux têtes d’Ojos, dans un cadre rayonnant d’une légère mélancolie, qui correspond tout à fait à l’ambiance d’un titre qui figure déjà parmi nos favoris de l’été. L’occasion, également, de découvrir un couplet inédit, fredonné a cappella à la fin de la vidéo…

 

BLACK BONES – THE CITY OF NOWHERE

Même pendant l’été, les prolifiques BLACK BONES ne prennent pas de vacances… Pour le moment, en tout cas. En guise de road-trip estival, la bande à Anthonin Ternant nous embarque pour une virée en skate dans la mystérieuse CITY OF NOWHERE, pour ce qui est déjà la onzième étape de leur DEAD SONG SERIE. Toujours taillé dans l’étoffe d’un songwriting à la fois élégant et efficace, le morceau qui fleure bon le rock 90s fait honneur à l’univers fantasmagorique développé par le collectif au fil des années. La mauvaise nouvelle, c’est que cette aventure sera vraisemblablement la dernière pour BLACK BONES, dont les jours sont désormais comptés… Avant, sans doute, de renaître sous une autre forme.

 

Django Django – Under Fire

Après avoir dévoilé son quatrième album au début de cette année, le quatuor écossais s’apprête à sortir la version Deluxe de celui-ci, le 10 septembre prochain. Au programme : cinq nouveaux morceaux, dont Under Fire, ballade nocturne au volant d’une vieille BMW dans des rues britanniques (probablement londoniennes). La chanson est un poil sombre et nihiliste et pourrait offrir une bande originale toute faite à un Drive n°2, même si elle reste toutefois moins percutante que Nightcall. Avec ce titre, le groupe annonce également une tournée passant par Bruxelles, Paris et Tourcoing en novembre.

 

Ross From Friends – The Daisy

Superbe performance de la part de Ross From Friends de réussir à nous tenir en haleine pendant plus de cinq minutes sur un clip parlant de Rubik’s Cube. La trame est simpliste au possible et pourtant si bien amenée que le suspense nous envahit au fur et à mesure de la vidéo. La vidéo a été réalisée de main de maître par Ruda Santos et les personnages que l’on aperçoit sont en réalité de vrais “cubistes”. On peut d’ailleurs reconnaître le producteur dans la vidéo, jouant le rôle d’un arbitre. Celui qu’on ne doit plus présenter dans le monde de la musique électronique a sorti cette vidéo comme le premier extrait de son futur album, Tread, qui verra le jour le 22 octobre sur BrainFeeder et qui s’annonce ultra qualitatif.

 

NOTHING – Amber Gambler

C’est un tout nouveau titre extrait de The Great Dismal B-sides, qui sortira le 8 octobre prochain pour le groupe américain Nothing. Intitulé Ambler Gambler, le clip sublime est réalisé par Ben Rayner et nous plonge dans l’intimité d’un couple en pleine dispute, sur la plage ou dans une voiture. Tel un véritable court-métrage aux couleurs vives, on aimerait presque avoir une suite. “La disparité du monde et les circonstances surréalistes qui ont occupé tous les coins de la vie pendant que nous essayions d’écrire et d’enregistrer cet album étaient si excessivement animées que les chansons ne pouvaient pas s’empêcher d’être contaminées” a confié Domenic Palermo, membre du groupe, au magazine Brookyln Vegan. Musique douce pour monde en déclin.

 

Miles Kane – Don’t Let It Get You Down

Avis aux amateurs de British accent : les premières notes de Don’t Let It Get You Down suffiront à ravir vos papilles. C’est avec cette pépite que Miles Kane vient cette semaine annoncer la sortie d’un nouvel album prévu en début d’année prochaine. Si ce nouveau titre reprend les ingrédients de la recette préférée du Britannique, on ne s’en lasse toujours pas. Agrémenté de touches de saxophone, riffs et chœurs féminins inspirés de son expérience au sein des Last Shadow Puppets, Miles Kane continue de prôner le rock anglais dans son plus bel état : élégant et brut. Le plaisir de retrouver la classe du chanteur dans un clip tout en rouge et noir se décuple à la découverte de la prestation de Jimmi Simpson (l’un des visages de Westworld), à travers un jeu de miroirs et de duos brillamment réalisé. Après avoir posé un pied de l’autre côté du rideau en tant que producteur pour la voix suave de la jeune Brooke Combe, on se réjouit de savoir que l’artiste n’a rien perdu de sa superbe.

 

Gustaf – Best Behavior

En 2020 avec Design et Mine, Gustaf et son art punk loufoque nous avaient déjà conquis ! Pas plus tard qu’en mars dernier, la petite bande nous avait d’ailleurs confié lors d’une interview qu’un premier album était en cours. Depuis juillet, c’est officiel : Audio Drag For Ego Slobs sortira le 1er octobre chez Royal Mountain. Après le premier single Book, la joyeuse troupe de Brooklyn passe la seconde avec le groovy Best Behavior. Au programme, une basse ondulante, des synthés funk et surtout la voix habitée de la fougueuse et inénarrable Lydia Gammill ! Toujours aussi théâtrale et envoûtante, Lydia attire l’œil dans le clip en interprétant le rôle d’une personne égocentrique qui tente d’attirer la compassion des autres !

 

King Gizzard & The Lizard Wizard – Ya Love

On n’a pas dû attendre longtemps pour la sortie du nouveau clip de notre groupe australien psychédélique préféré. Faisant suite au clip de Black Hot Soup dont on vous parlait il y a deux semaines dans les clips de la semaine #134, Ya Love est le neuvième titre du dernier album Butterfly 3000 illustré en vidéo. Une nouvelle fois, King Gizzard & The Lizard Wizard nous embarque dans un délire visuel animé. Sur une planète désertique, les six membres du groupe vêtus de combinaisons d’astronautes de couleur partent à la poursuite d’un “Lizard Wizard” et de son papillon lumineux. Ce dernier les emmène dans un autre monde hallucinatoire où l’on croise des maisons-champignon, des tournesols au visage humain et des arbres qui marchent. Dans ce clip haut en couleurs teinté de références visuelles aux Télétubbies, aux Power Rangers ou encore au Seigneur des Anneaux (avis purement subjectif), King Gizzard nous fait vivre l’expérience de l’amour que le groupe définit comme une mise en abyme : ya love is like a dream inside a dream. On attend avec impatience le clip du dernier titre éponyme de l’album Butterfly 3000 pour notre prochain trip musical ! 

 

Trans Kabar – Zis In Rogar

Amateurs de grands espaces, de douceur onirique et d’amour fulgurant, c’est par ici que ça se passe. Avec Zis In Rogar, le groupe réunionnais Trans Kabar nous offre une émouvante ode à l’amour instantané sous la forme d’une ballade envoûtante, pleine de retenue et de sobriété. Et pour transposer toute la poésie de ce titre en images, le groupe a eu la bonne idée de faire appel au réalisateur Kamir Meridja. Ce dernier accomplit ici avec brio la tâche de transcender le titre à travers un ballet mystique entre homme et nature, filmé parmi les somptueux paysages de l’île de la Réunion. Soyez prévenus, une fois happés par la beauté de ces images, il vous sera impossible de détourner le regard. Vous en voulez encore ? Ça tombe très bien puisque le clip accompagne l’arrivée de Mazine La Mor, second album du groupe sorti ce vendredi. Mais ne vous laissez pas duper par la douceur du titre ci-dessous, la musique de Trans Kabar est avant tout une célébration où se mêlent joyeusement le maloya (musique traditionnelle réunionnaise), le jazz et le noise rock, pour un résultat souvent explosif.

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